L’humanité est belle, surtout quand elle est croquée par Mari Yamazaki. Dans Un simple monde, l’auteure japonaise nous offre un chapelet de vies vibrant d’émotion et de sensibilité. Un voyage graphique à lire absolument !
La vie de Mari Yamazaki a toujours été synonyme de voyage et d’ouverture sur le monde. Peut-être a-t-elle croisé un beau vieux en mal d’amour en Italie, ou bien un couple menacé par la routine sur leur île polynésienne. Peut-être a-t-elle sondé la souffrance d’une grand-mère danoise accrochée à ses croyances, ou bien celle d’une barmaid fauchée à Rio de Janeiro. Peut-être a-t-elle tenté de percer les mystères d’une femme syrienne abandonnée dans son désert ou bien d’un maître d’hôtel enfermé dans sa froideur. On jurerait pourtant que la ribambelle de personnages que décrit Un simple monde a été inspirée par de vraies rencontres...
Tout sonne vrai dans ce manga qui brave les kilomètres pour entremêler leurs destins : aussi bien le regret, la peur, les joies que les sourires qui unissent ses personnages. D’un œil juste et sensible, Mari Yamazaki révèle une humanité dans laquelle ni la distance ni la culture ne sont des barrières. Dans cet enchevêtrement d’histoires, les cruautés de la vie et les vagues d’optimisme se jouent dans un regard, un geste sans manquer d’émouvoir...
Pour porter ce flot d’émotions à son paroxysme, l’auteure nous offre un dessin aussi doux que contemplatif. Toujours marqué par des influences nippones, son trait semble tailler sur mesure chaque héros de son récit. Un peu comme s’il y avait une volonté de faire ressortir la belle diversité du monde du bout de son crayon.
Un simple monde est un trésor qu’on referme l’émotion aux tripes. A mettre entre les mains de tous les lecteurs, pour les éprendre d’humanité...
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