Sangre - T2 : Fesolggio l'Inexorable Facheux

Sangre traque Fesolggio, le deuxième écumeur responsable de la mort de son père et de l’esclavage de sa mère. Elle retrouve sa trace sur Ninivesque où l’Art permet de se protéger des Fluves. Dans cette ville dédiée aux Muses, Arleston et Floch offrent un virage inattendu à la vengeance de leur orpheline qui peut suspendre le temps.

Arrivée à Ninivesque, Sangre trouve un Fesolggio ruiné et ivrogne qui attend la mort comme une délivrance. La lui offrir sur un plateau gâcherait le plaisir qu’elle en retirerait. Plutôt que de renoncer, Sangre fera revenir ce peintre au sommet pour lui ravir la gloire et la vie en même temps. Un plan qui lui demandera beaucoup d’ingéniosité et même l’aide d’un gamin des rues, Spufon.

En 48 pages, ce deuxième tome de Sangre réussit le double coup de creuser le personnage du peintre déchu et de faire sortir de terre une ville hommage à la Renaissance italienne. Grâce à un jeu de flash-back bien mené, Arleston fait de Fesolggio à la fois un génie charismatique et un insupportable orgueilleux porté sur les femmes, dont la chute l’a mené aux pires exactions. Pas de quoi révolutionner le genre mais un caractère suffisamment nuancé pour que la quête de Sangre ne semble pas aisée...

Pour donner un cadre crédible à cette planète où l’Art est le seul rempart de l’humain contre la voracité des Fluves, Floch a composé un joli tableau à cette nouvelle vengeance. La ville et ses démons aux crocs acérés tapis dans l’ombre sont assez denses pour être crédibles. Quant à Sangre, sa détermination comme ses failles se lisent assez pour que sa vengeance semble possible mais pas irrémédiable.

Ce deuxième opus est une nouvelle quête de fanstasy dont Arleston et Floch tirent toutes les ficelles avec volupté.