Octobre 1926. Antoine de Saint-Exupéry, qui rêve de devenir pilote d’avion, réussit à se faire engager à Toulouse pour travailler au sein de la compagnie Latécoère, future Aéropostale. Créée quelques mois après la Première Guerre mondiale, cette société relève le pari d'acheminer le transport du courrier par avion entre la France et l’Amérique du Sud via l’Afrique de l’Ouest. Très vite, Saint-Exupéry est dépêché à Cap Juby, une escale stratégique située en plein Sahara. Là, au contact des tribus nomades, le jeune pilote puise son inspiration pour l’écriture de son premier roman Courrier Sud. La genèse du Petit Prince, qui fera de lui un auteur mondialement reconnu, n’est pas loin...
Dans une subtile fiction inspirée de faits réels, Pierre-Roland Saint-Dizier et Cédric Fernandez vous proposent de retracer l’histoire de l’Aéropostale à travers le regard de ceux qui l’ont faite, parfois au...Lire le synopsis
La critique ZOO sur l'album Saint-Exupéry, le Seigneur des Sables
La vie d'Antoine de Saint-Exupéry fut palpitante à plus d'un titre. Voir évoluer l'écrivain-aviateur dans ses missions pour l'Aéropostale n'est pas inintéressant, mais le raconter en BD n'offre que peu d'intérêt par rapport à ce qu'on connaît déjà de cet auteur mythique. Même si le dessin est adapté et soigné.
En octobre 1926, Antoine de Saint-Exupéry n'a qu'un rêve : voler aux commandes d'un avion. La compagnie Latécoère, qui deviendra plus tard la fameuse Aéropostale, lui laisse sa chance comme mécano. Mais très vite, l'écrivain-aventurier fait ses preuves et part dans le ciel entre la France et l'Afrique.
Le récit de vie de Saint-Ex est bien mené par Pierre-Roland Saint-Dizier mais n'apporte malheureusement rien de très nouveau sur ce que l'on connaît de l'auteur : un homme passionné, volontaire, aventurier et très tenace. Si la lecture de ce one-shot reste un moment agréable, on n'y découvre pas grand chose sur la vie palpitante du pilote épris de littérature.
La bonne nouvelle de cet album est graphique : c'est en effet le dessin de Cédric Fernandez qui sauve une bande dessinée au scénario bien construit mais sans nouveauté. Les couleurs de l'Afrique en général, du Sahara en particulier et du ciel, terrain de jeu favori de l'aviateur, donnent de la profondeur au récit et aident le lecteur à avancer dans l'histoire.
Il ne manquait vraiment pas grand chose pour que ce titre fonctionne mieux : il aurait peut-être fallu choisir un angle narratif plus resserré, pourquoi pas par exemple en déroulant une intrigue purement fictionnelle au sein de l'histoire réelle et du parcours de l'homme, plutôt que de s'en tenir aux faits réels et de les romancer. En l'absence de prisme scénaristique suffisamment cadré, la lecture s'achève avec un brin de frustration.
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