Les événements clés de la longue histoire de Rome revisités au travers du Palladium, statue protectrice de la cité, quoique… Après les guerres contre Carthage, c’est au tour de l’assassinat de Jules César d’être raconté de façon passionnante sous l’angle du fantastique.
Après une campagne en Égypte, César rentre à Rome pour consolider sa position et mettre le Sénat au pas. La reine Cléopâtre et leur fils le suivent de très près dans ce voyage. Jules César, la tête pleine des splendeurs orientales, veut rétablir la monarchie à son profit et offrir le Palladium à Alexandrie sa future capitale. Ses projets de grandeur vont conduire aux sanglantes Ides de mars 44 avant notre ère, où il tombe, criblé de coups de couteaux dans le Sénat.
Pour raconter cet épisode très connu de l’Histoire romaine, le rythme du récit est rapide et tendu. Chaque décision rapproche inexorablement César de son destin funeste. La personnalité orgueilleuse et guerrière de ce meneur d’hommes s’avère ici l’élément clé pour comprendre la fronde des sénateurs. Au-delà de la démonstration du jeu politique et des croyances religieuses montrées efficacement, l’intérêt majeur de cet album réside dans le rôle du Palladium lui-même. Il apparaît comme une véritable entité avec un plan parfaitement rodé, comme si le destin tragique de Rome était en place.
Particulièrement réussi, le trait classique arrive à donner une impression de modernité. Sa vision poussée du luxe d’Alexandrie, des palais romains et de leurs fêtes. On baigne littéralement dans cette atmosphère de richesse, de pouvoir, des conditions de vie de la classe dominante de l’Antiquité.
Ce tome particulièrement intéressant à tout point de vue est de loin le meilleur de la série pour le moment.