Séraphin Cantarel, conservateur en chef des Monuments français et détective amateur, se rend au Mont-Saint-Michel. En plus de l’évaluation de certains travaux, il doit vérifier avec son assistant qu’un naufrage récent ne met pas en danger le classement du site au patrimoine mondial de l’UNESCO. Durant ce séjour, le duo va se retrouver mêler à une affaire de meurtres trop facilement résolue.
Séraphin survole la baie du Mont Saint-Michel en hélicoptère. Suite à la marée noire causée par le naufrage de l’Amoco Cadiz, des photos aériennes doivent être prise pour vérifier qu’aucune galette de pétrole ne pollue le site. Durant le vol, Séraphin aperçoit le corps d’un moine sur la plage. Encore un homme qui s’est fait surprendre par la marée ?
Cette deuxième adaptation d’un polar patrimonial de Jean-Pierre Alaux laisse un goût de déception. L’ennui n’est pas au rendez-vous mais le récit se dénoue un peu trop facilement. L’enquête, premier aspect de l’histoire, va vite très vite et semble cousue de fil blanc. Alors que Séraphin semble touché par l’illumination divine pour résoudre l’enquête, le lecteur a une bonne partie des réponses dès les vingt premières pages. La deuxième facette de cette série, le patrimoine, est bien moins exploité que dans le premier tome. L’histoire du lieu n’est quasiment pas abordée dans les conversations, une absence qui se fait sentir.
Le dessin restitue parfaitement les années 70, que ce soit dans les décors ou les vêtements. Tandis que le Mont-Saint-Michel et sa baie s’affiche rarement mais sont réussis, ses petites rues sinueuses apparaissent trop peu pour donner à ce lieu l’atmosphère étrange qui siérait à l’enquête. De quoi encore faire davantage pâlir l’enquête...
Ce deuxième tome pâtit d’une enquête trop facile et de la discrétion du monument visité, pourtant pilier essentiel des enquêtes de Séraphin Cantarel.