Vingt-quatrième tome de Léo Loden, Les Cigales du Pharaon se révèle fort sympathique. Créée par Arleston au scénario et Carrère au dessin, cette série relate avec humour et enthousiasme les aventures de Léo Loden, un ancien commissaire de la police judicaire de Marseille devenu détective privé.
Léo Loden, Marlène et Tonton rejoignent leur collègue René Boyer, surnommé Le Pharaon, pour participer à une course de tractions avant, où la concurrence est intense. Lorsqu’un des pilotes est assassiné pendant le rallye, Léo Loden et ses compagnons vont s’efforcer d’identifier le meurtrier pour le mettre hors d’état de nuire. Leur tâche est compliquée par la grossesse très avancée de Marlène. En plus, il ne faut pas compter sur les forces de l’ordre dépêchées sur place car elles font preuve d’une incompétence rare.
Le scénario d'Arleston et Nicoloff fait la part belle au milieu des tractions avant et des collectionneurs automobiles. Basée sur une solide documentation, il trouve le juste milieu pour répondre aux attentes des lecteurs amateurs de voitures anciennes sans pour autant désorienter les néophytes. L’enquête policière assez classique est rehaussée par des personnages hauts en couleurs et des dialogues souvent savoureux.
Seul petit reproche, le foisonnement des personnages est tel que des figures de la série comme Tonton et Marlène voient leur rôle réduit à peau de chagrin. Ce sont les voitures qui sont les véritables héroïnes de cet album. Le dessin de Carrère sert parfaitement la truculence des dialogues. Si les personnages s’avèrent expressifs, les voitures sont parfaitement réalisées et les splendides paysages de Provence et de Camargue sont magnifiés par les belles couleurs de Cerise.
Ce tome réussi sort des codes habituels de la série Léo Loden en s’aventurant dans le milieu des voitures anciennes et s’achève bien évidemment par l’accouchement de Marlène. Gageons que cet heureux événement influencera considérablement les futures aventures de Léo Loden.