Harmony qui avait réussi à s’échapper du centre où l’on testait ses pouvoirs télékinésiques finit par se rendre afin de retrouver Payne et la petite Eden. Daniel Steinman, le responsable des expériences, a perdu toutes ses prérogatives mais n’entend pas capituler face à ses commanditaires. Avec ce troisième tome qui vient clore le premier cycle, Mathieu Reynès, loin d’avoir épuisé son inspiration, poursuit sa palpitante saga sans le moindre temps mort.
À l’instar du premier tome, ce nouveau volet s’ouvre sur une séquence se déroulant 4 000 ans auparavant où deux frères, Azhel et Nenemtoth se disputent la succession à la tête du royaume. Azhel, le plus impétueux, n’accepte pas de ne pas avoir été choisi. Lui aussi, est doué de pouvoirs surnaturels et entend bien en user pour évincer son frère. En bon conteur, Mathieu Reynès se garde bien de lever trop rapidement le voile sur les liens entre ces deux histoires gardant ainsi une belle avance sur son lecteur en continuant d’entretenir le mystère...
Loin de figer les caractères des principaux acteurs de cette histoire, ceux-ci évoluent en fonction des événements, révélant leur part d’humanité face à l’inflexible détermination des représentants de l’armée. Mika, écarté des expériences en raison de sa propension à user de ses facultés à des fins négatives, revient en scène et se met au service des militaires.
Le dynamisme du dessin et du découpage au service d’une narration fébrile ne faiblit à aucun moment. Mention spéciale pour la mise en couleurs de Valérie Vernay et Reynès qui s’accorde parfaitement aux ambiances de l’histoire, d’une séquence à l’autre. Cette fin de cycle nous laisse sur autant de points d’interrogation que les deux premiers chapitres nous avaient tenus en haleine et, cette fois, l’éditeur se garde bien de nous annoncer sur combien d’albums se déroulera le prochain cycle. Quoiqu’il en soit Harmony est devenue une série incontournable.