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Dans les eaux glacées du calcul égoïste - T1 : Le Bal des matières

couverture de l'album Le Bal des matières

Série : Dans les eaux glacées du calcul égoïsteTome : 1/2Éditeur : Glénat BD

Scénario : Lancelot HamelinDessin : Luca Erbetta

Collection : Caractère

Genres : Historique, Polar / Thriller

Public : À partir de 16 ans

Prix : 17.50€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.5

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album Le Bal des matières

Une plongée dans le Paris surréaliste des années folles

Paris, les années 1920. Le mouvement surréaliste embrase la capitale. Les noms d'André Breton, Cocteau ou Picasso fascinent autant les modernes qu’ils choquent les conservateurs. Leurs œuvres préoccupent sérieusement les pouvoirs en place qui les considèrent comme de dangereux manifestes révolutionnaires. Le dernier objet du scandale étant L'Âge d'or, un film écrit par Dali et Buñuel, tellement sulfureux qu’il circule clandestinement sous un faux-titre issu du Capital de Marx : « Dans les eaux glacées du calcul égoïste ». Victor, gueule cassée de la Première Guerre mondiale, est engagé par l’armée française pour infiltrer ce milieu et arrêter la troupe. En fréquentant ces artistes de l’intérieur, Victor va ainsi apprendre à mieux les connaître. Au risque de devenir, à son tour, fasciné par eux...

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La critique ZOO sur l'album Le Bal des matières

Paris, juin 1929.  Pour leur traditionnel Bal des matières, Charles de Noailles et son épouse Marie-Laure reçoivent tout ce qui compte dans la bonne société. Parmi les invités ce soir-là, Salvador Dali, Luis Buñuel, ainsi que Jean Cocteau... Avec ce premier essai, le tandem Erbetta et Hamelin signe d’emblée un album qui fera date.

L’histoire nous est contée par Virgil de la Roche, une gueule cassée qui infiltre le milieu artistique pour le compte du préfet Chiappe et de son ami Horace de Carbuccia, fondateur de la revue Gringoire, connue pour son idéologie d’extrême-droite et son antisémitisme. À cette époque, Buñuel venait tout juste de signer son premier film, Un chien andalou, co-écrit avec Dali. Une œuvre revendiquée par les surréalistes qui fit scandale.

Il attend que Charles de Noailles, grand mécène de la scène artistique, finance son prochain film, L’âge d’or, qu’il annonce encore plus sulfureux. Des soirées parisiennes au séjour au château de Dé dans le Var, rien n’échappe à l’œil de de La Roche, à la fois fasciné et dégoûté par ce vivier artistique très embourgeoisé, voire quasi aristocratique.

Pour ce tout premier scénario de bande dessinée, Lancelot Hamelin, romancier, dramaturge et metteur en scène, signe une chronique de cette période de l’entre-deux-guerres d’une remarquable fluidité narrative. Superbement bien documentée, vivante, son histoire nous éclaire sur les jeunes années de tous ces génies artistiques qui se côtoyaient dans un contexte encore sous le choc de la Grande Guerre.

Le trait réaliste de Luca Erbetta participe pleinement à la réussite de cet album. La façon dont il restitue les traits de Buñuel, Dali ou Cocteau par rapport aux photos que l’on connaît de leurs jeunes années est confondante. Son travail, tout en finesse, sur la couleur, est tout aussi remarquable. Ce premier volet d’un futur diptyque est tout simplement bluffant.


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