Ramsès, le chaton d’Ishanti l’égyptienne, est curieux et malicieux. Pour sa énième bêtise, il va dans le temple d’Anubis, ce qui est interdit. Sa maîtresse veut le rattraper et tous deux finissent par passer dans un tunnel qui débouche dans la forêt du Pélion en Grèce, là où vit la jeune Atalante. Un tome bien loin de l’aventure trépidante qu’il nous laisse espérer.
Le scénario de cet album est un préquel d’Atalante, l’héroïne grecque à succès de Crisse. Nous la découvrons, enfant, au côté de son ami Pyros. L’auteur profite de cette histoire enfantine pour faire se rencontrer Atalante et Ishanti, son héroïne égyptienne.
Ce duo, loin de faire des étincelles, ennuie. L’intrigue se résume à la recherche de Ramsès, avant que son passage d’un univers à l’autre ne détruise tout. Toute l’histoire est peu crédible, à l’image d’un conte pour enfant très gentillet. Les méchants d’ailleurs sont plus bêtes et gauches qu’autre chose. Les dialogues collent un peu trop avec l’âge des personnages, trop jeunes pour avoir des échanges piquants. L’Odyssée d’Atalante, s’annonce une série, mais semble se terminer dès le premier album… Espérons que ses aventures à venir soient plus fouillées !
Le dessin d’Evana se rapproche beaucoup de celui de Crisse pour les personnages. Nous reconnaissons aisément nos jeunes et belles héroïnes. Son trait rond colle parfaitement aux gentils mais il lui manque encore la dureté nécessaire pour donner à voir des méchants crédibles. Les décors et le ciel semblent en permanence parés d’un léger voile de magie. Cela donne une réalité assez particulière à ces lieux maintes fois fantasmés.
Un premier tome pour les plus jeunes qui pèche cependant par une intrigue un peu trop plate. Si un deuxième tome voit le jour, il se devra d’être un peu plus dense...