ZOO

Ernesto

couverture de l'album Ernesto

Éditeur : Casterman

Scénario : Marion DuclosDessin : Marion Duclos

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Ernesto

Ernesto est un grand-père pas très bavard. Il vit à Tours, mais son accent ne trompe pas : on sait bien qu'il vient de l'autre côté des Pyrénées. Le franquisme lui a volé sa jeunesse... Ernesto tait ses blessures. Et la vie file à toute allure. L'Espagne, les oranges grosses comme des melons, les melons doux comme du miel... Un matin, tout l'appelle. Et son vieux copain Thomas, le combattant pour la République prend la route.


La critique ZOO sur l'album Ernesto

Ernesto est un vieux fou qui, 40 ans après avoir fui l’Espagne franquiste et refait sa vie en France, part retrouver ses racines. Il prête son nom à un album émouvant et sensible malgré quelques longueurs.

Ernesto habite Tours à la fin des années 70. C’est un arrière-grand-père sans histoire et peu bavard. Après une alerte cardiaque, il décide de partir revoir l’Espagne de son enfance en montant dans la Vespa 400 de son ami Thomas. Ce périple est aussi l’occasion de retrouver de nombreux amis ainsi que sa fille, sa petite-fille et son arrière-petite-fille.

L’album est donc surtout le prétexte à redécouvrir la guerre d’Espagne vue par quatre générations d’immigrés espagnols, parfaitement intégrés en France. Ernesto parle peu : c’est donc très progressivement, à travers les déclarations de ses amis, que l’on découvre l’histoire de la « Retirada », la grande vague d’immigration espagnole après la défaite des Républicains en 1939.

Marion Duclos dresse un panorama touchant et contrasté de l’immigration espagnole au moment où la mort de Franco rend enfin le retour possible, alors même qu’ils ont tous refait leur vie en France. Le scénario alterne des portraits et témoignages, sans doute un peu trop nombreux, ce qui a tendance à compliquer inutilement le récit. Malgré quelques longueurs, les personnages attachants, notamment Ernesto et son arrière-petite-fille, apportent beaucoup d’humanité au récit.

Le trait relâché et tendre de Marion Duclos sert parfaitement l’histoire. Les très jolies couleurs type aquarelle apportent de la douceur et de la sensibilité au récit. Ses personnages très expressifs et dynamiques sont juste un peu affadis par le découpage en gaufrier trop présent.

Ce bel album permet de découvrir un aspect méconnu de l’histoire d’Espagne et de France. Malgré une certaine lenteur, il offre un point de vue original et très personnel sur cet épisode tragique.

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