SuperMax

Delcourt édite les cinq premiers comics de la série Mind the Gap à travers un premier album renommé pour l'occasion« Temps Morts ». Visuellement, c'est juste superbe. Mais si la qualité du trait tout comme du support ne permettent aucun doute, on met encore une parenthèse autour de l'histoire qui bien qu'apparaissant originale dans le monde des comics, l'est beaucoup moins si on la transpose dans un cadre plus général.

Qu'il est bon, parfois, de se replonger dans les classiques via des rééditions nous permettant de comprendre l'évolution des comics ou plus simplement les découvrir - qui plus est dans des conditions optimales puisqu’en one-shot intégral.

Winterworld est un titre phare de Charles « Chuck » Dixon et de Jorge Zaffino, qui devrait ravir autant les adeptes de ces artistes que les amateurs de post-apocalypse dans la mesure où on y retrouve tous les éléments du genre.

Déception pour cette histoire. "Heureusement", de sombres évènements se préparent comme le laisse deviner la fin du tome, ce qui rattrape in extremis ce volume.

Je doit avouer que j'ai été plutôt ravi de découvrir ce manga à la fois drôle et divertissant. On en apprend également un peu sur la cuisine et sur certains plats.

Pour la petite histoire, Satoru, un jeune collégien sans ambition, ce retrouve à devoir obéir à un démon des enfers qui souhaite faire de lui le cuisinier parfait pour pouvoir ensuite dévorer son âme. Bon, Ok, l'histoire est un peu tiré par les cheveux, mais une fois qu'on s'y plonge, on en décroche plus et on a envi de savoir ce qui va arriver à ce jeune garçon.

Le scénario nous balade par le bout du nez dans une sorte de fuite en avant le tout enveloppé par un graphisme onirique qui met superbement en valeur l'(es) histoire(s) de cet inquiétant mais si fascinant Simon Radius, Psycho investigateur de son état.

Le plus grand regret que vous puissiez redouté avec cette bande dessiné c'est de l'avoir déjà finis.

Pauvre Dupond, il est nul, un peu balourd, mais trop chou! J'aime les dessins en noir et blanc, l'apparence de Dupond Saigneur de la Jungle, mouarf! le pauvre... Il vient de se trouver un boulot et doit mener une enquête assez complexe. Il doit retrouver une poudre magique volée ainsi que les bandits.

Des situations cocasses, des éléments étranges dans une jungle, tout est là pour faire de cette bande-dessinée, un chouette moment de lecture!

On plonge dans l'Histoire, et on en apprend surtout beaucoup sur les raisons qui ont poussé les cosaques à rallier le camp d'Hitler, ce qui est vraiment très intéressant. En effet, on a souvent tendance à classer les choses en deux catégories : le bien et le mal. Dans cette BD, on remarque que ce n'est pas parce que les cosaques ont combattu avec l'Allemagne qu'ils partagaient les mêmes idées qu'eux, bien au contraire.

C’est toujours avec un certain plaisir que je découvre un nouvel album de Petit Poilu. Histoire sans paroles pour de très jeunes lecteurs mais avec de belles valeurs et un message éducatif certain.

Après "Rebecca", le tandem Queirolo/Brandoli nous offre une série se situant dans l'Amsterdam de la seconde moitié du 17ème siècle.

Parmi les protagonistes on remarquera surtout un guerrier maya, Ci-U-Than, qui est lié à Saldago, aventurier portugais qui fait un peu penser à Corto Maltese. L'intrigue, elle même, est bigrement attrayante puisqu'un nain philosophe et alchimiste recrute nos héros après quelques péripéties pour un vol impossible. Tout était réuni pour une grande série mais on en resta là.

C'est une très bonne BD avec un scénario très bien construit et qui suis son cours au fil des tomes sans ce perdre. le tout illustré par de magnifiques dessins qui comportent une certaine pureté autant qu'une modernité qui colle à la narration futuriste.

Dans "La prisonnière Tashkite" la toile se resserre autour de la naïve Chamza. Beaucoup de monde la surveille, la manipule, et essaie de percer ses secrets. LE secret, celui de son immense forturne et celui du trésor d'Al-Qaïda. Heureusement elle peut encore compter sur ses amis, sans même qu'elle le sache.
La tension monte crescendo, la révélation est proche. Vivement le cinquième et dernier tome où tout nous sera enfin révélé...

L'homme est un loup pour l'homme. C'est sur ce vieil adage latin que Hajime Isayama a décidé de baser toute la philosophie de son oeuvre. Le plus fort éradique le plus faible pour régner en maître absolu, et ce depuis la nuit des temps. Décidément, je deviens très fan de ces titans dévoreurs d'être humains. Je pense que c'est dû en grande partie à cause de tout le vice que met l'auteur à nous dessiner des scènes cannibales vraiment affreuses. Je garde encore à l'esprit l'image des têtes se faisant croquées avec délectation...

Cette fois ci, les humains semblent bien décider à ne pas finir dans l'estomac des géants aussi facilement. La garde de protection menée d'une main de maître par Mikasa échafaude un plan afin de les mettre hors d'état de nuire en utilisant leur principal point faible. Pour se faire, l'auteur a eut la bonne idée d'user de schémas explicatifs intéressants sur les armes de défense que la race humaine n'a cessé de mettre au point depuis des décennies pour se préserver de leur extinction.

2002, Aurélien Ducoudray, journaliste local, s'embarque dans le convoi humanitaire de l'énergique Arlette destination: Bosnie. L'aventure commence, deux semaines de distribution de denrées et de matériel dans les différents camps de réfugiés.

Entre rire et larme, ce roman graphique m'a beaucoup touché. Au delà des témoignages du passé terrible qui déchire encore les peuples de la région, des rencontres bouleversantes, c'est l portrait de cette espèce particulière d'humanitaire, celle qui avance coûte que coûte, les indémontables et les frondeurs qui croient sincèrement en leurs idéaux. Le dessin original et sensible accompagne un récit poignant et développe une empathie chez le lecteur. Un voyage dans la réalité des Balkans à lire absolument.

C'est l'histoire d'un homme désorienté du nom de Jack Joseph. Il va avoir un fils, mais n'arrive pas à assumer son rôle de futur père tant il est obsédé par la figure de son propre paternel. Il faut dire que celui ci est mort en mer quand il était jeune, et qu'il a développé depuis une obsession pour les profondeurs. Bloqué dans le passé, il n'arrive pas à reprendre pied dans le futur qui l'attend avec sa femme.
Jack Joseph est une belle histoire, touchante et réaliste, sans mélodrame exagéré. A travers la réalité crue comme à travers les rêves fantasmés de Jack, on suit sa lente guérison et sa renaissance. C'est profond et léger, un paradoxe bien menée par le talentueux Jeff Lemire. Et que dire du graphisme si particulier ? Je crois que mentionner que la bande dessiné est entièrement faite à l'aquarelle suffira. Bref, que du bonheur.

Si vous avez vibré au souffle des péplums dans votre enfance mais que vous vous êtes lassés du genre à cause de son manque de rigueur historique, la saga de Delaby et Dufaux va vous y redonner goût! le dessin est somptueux, riche, détaillé: on y sent la chaleur du feu, la douceur des épidermes, le lisse des marbres... le contexte historique est recherché, documenté, fouillé...

C'est au travers du parcours de Lucius Murena; ami d'enfance de Néron, que les auteurs nous raconte le règne du premier empereur à avoir persécuté les Chrétiens: l'assassinat de Claude, l'ambition démesurée d'Agripinne et l'influence de "la meilleure des mères", le matricide inévitable,l'incendie de Rome, la folie et la paranoïa qui gagne l'Empereur ... un Empereur qui pourtant n'aurait pas été aussi mauvais que ça... une belle leçon d'Histoire mais surtout une bonne histoire!!