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Walk on the wilde side, une amitié avec Candy Darling

couverture de l'album Walk on the wilde side, une amitié avec Candy Darling

Éditeur : Steinkis

Dessin : Soren MosdalAuteur :

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
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Le synopsis de l'album Walk on the wilde side, une amitié avec Candy Darling

Candy et Jeremiah viennent de Long Island. Elle, première icône transgenre, muse de Warhol et du Velvet Underground. Lui, jeune gay découvrant la liberté de Greenwich Village. Ils se rencontrent en 1966. Instantanément ces deux-là deviennent frère et soeur. Ils ne se quitteront plus. New York bouillonne entre la Factory et les émeutes de Stonewall, eux aussi.


La vie et l’oeuvre de l’héroïne LGBT célébrée par le tube du Velvet Underground

Quel est le point commun entre le musicien Lou Reed, le plasticien Andy Warhol, le dramaturge Tennessee Williams et l’activiste Valérie Solanas, hormis le fait d’avoir façonné les balbutiements d’une communauté queer qui ne porterait ce nom que bien plus tard ? Il collaborèrent tous à un moment ou un autre avec Candy Darling, l’icône transgenre du New York des années 60 et 70, ici dépeinte par Julian Voloj et Soren Mosda grâce aux documents réunis par son meilleur ami Jeremiah Newton. 

Bien que les droits LBGT aient récemment connu de magistrales avancées, l’homosexualité et la fluidité de genre sont encore, rappelons-le, condamnés à de nombreux endroits de la planète. Imaginez alors ce qu’il en était au sein de l’Amérique puritaine des 60’…. C’est dans ce contexte peu favorable aux libertés d’identité que grandirent Candy Darling et Jeremiah Newton, pieds de nez vivants à l’étroitesse de la majorité des esprits d’alors et coeurs flamboyants fermement décidés à se faire une place au sein de la communauté artistique underground émergeant à Manhattan, notamment sous l’égide du génial mais impitoyable Andy Warhol. Grâce à l’émulation de la Factory autant qu’à sa volonté de fer ou encore sa plastique ravageuse, la sublime et torturée Candy Darling née James Lawrence Slattery y tient le haut du pavé durant sa vingtaine. Elle connaît ensuite un déclin soudain et une mort rapide, fidèle jusqu’au bout à sa ligne de conduite qui pourrait être résumée par le titre d’une production dans laquelle elle apparaît aux côté de son amie Jackie Curtis et du jeune Robert de Niro: « Glory, Glamour and Gold ».

Ce qui est particulièrement intéressant avec ce livre, c’est que Julian Voloj y puise sa documentation non de sources inertes telles que textes biographiques, coupure de presse ou correspondances mais d’enregistrements réalisés par Jeremiah Newton après la disparition de Candy. Portraits live et vivants de l’égérie, ces interviews constituent l’ADN de ce récit où Candy et Jérémiah tiennent le premier rôle, secondés par une foisonnante galerie de personnalités d’alors, entremêlant leurs histoires à l’Histoire.

Walk on the wilde side

Walk on the wilde side
© Julian Voloj, Soren Mosdal - Steinkis

Car il s’agit ici également de chronologie du mouvement, des passages à tabac de la police dont furent victime ceux qui « faisaient semblant d’être des femmes » aux émeutes du Stonewall en passant par l’émergeance des soirées gay clandestines de Greenwitch Village ou encore le SCUM Manifesto de Valérie Solanas. 

Biographie pétillante et politique à la fois, tour à tour révérence et réquisitoire, Walk on The Wild Side reflète au plus juste, grâce aux visages hautements expressifs et aux perspectives obliques de Soren Mosdal (dont on regrette juste le lettrage assez peu lisible), l’amour et le chaos ayant régi l’existence de Candy Darling dont les derniers mots furent « Il faut toujours être soi-même, qu’importe le prix. Il n’y a rien de plus vertueux ».

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