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Moi, je veux être une sorcière - Ménopause, le dernier tabou

couverture de l'album Moi, je veux être une sorcière  - Ménopause, le dernier tabou

Éditeur : Bayard

Auteur :

Genres : Roman Graphique

Prix : 22.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Moi, je veux être une sorcière - Ménopause, le dernier tabou

Parce qu’elle a perdu la capacité à donner la vie, la femme ménopausée devient un rebut à écarter du cœur de la vie et de la cité, un corps inutile, périmé. Sa place ? Effacée. Son vécu ? Le Grand méchant tabou. Il est temps de briser cette vision éculée. Sans faux-semblant et avec humour, cet essai graphique décortique et dédramatise la période de l’arrivée de la ménopause, et tente de comprendre pourquoi la femme de 50 ans disparaît des radars dans les sociétés occidentales. Une histoire patriarcale à renverser cul par-dessus tête pour mieux vivre, pour exister.


La femme invisible

Représentant plus de 40 % des 52 % de la population française, les femmes de plus de 50 ans sont pourtant invisibilités dans la société. Moins intéressantes et inutiles à partir de l’âge de la ménopause ? Ce titre renverse ce regard patriarcal périmé !

Bouffées de chaleur, sautes d’humeur, sécheresse vaginale, mycose, prise de poids… Quand on entend parler de ménopause (alors non : ce n’est pas une fonctionnalité cachée de Goldorak), on dirait que les dix plaies d’Égypte vont s’abattre sur les femmes cinquantenaires ! Et, petite cerise sur le doubitchou, l’invisibilisation sociale. Comme souvent dans les pays occidentaux, une femme ménopausée n’existe plus, rayée de l’espace public, des films, des représentations quotidiennes… Il est intéressant de voir que dans d’autres pays, la ménopause n’est pas un sujet et donne aux femmes un autre statut. Comme dans le Japon traditionnel où la femme, comme l’homme qui prend de l’âge, entre dans le koneki, concept qui englobe tous les effets liés au vieillissement (ralentissement métabolique, blanchiment des cheveux, baisse de la vue…). Pas de stigmatisation donc pas de symptômes que les Occidentaux associent à la ménopause, mais ceux liés avec l’avancée en âge et pour les deux sexes. Intéressant, n’est-ce pas ?

Libérééééeee, délivrééee

Seulement, la construction sociale qui accompagne cette tranche de vie est si présente en Occident que beaucoup la redoute. Pourtant, comme le début des règles, le passage de la ménopause varie considérablement d’une femme à l’autre. Ce qui ne change pas en revanche, c’est le piètre regard social qu’on lui renvoie, cette invisibilisation construite par le patriarcat. Avec un ton acerbe et un dessin moderne, ce titre léger traite de tout ceci et peut déculpabiliser celles qui l’appréhendent. En balayant avec humour les symptômes physiques classiques, mais aussi la déstabilisation sociale, des témoignages très différents de femmes ménopausées comme les recherches scientifiques et sociologiques sur le sujet, les autrices nous montrent ce qui peut se passer physio­logiquement, comme le déclassement qui l’accompagne, mais qui ne sont pas une fatalité. Car la ménopause, c’est pour beaucoup la liberté retrouvée, sexuelle comme temporelle. Puisque l’andropause est occultée et ne semble poser aucun problème à la société, il est grand temps qu’il en soit de même pour la ménopause !

Moi je veux être une sorcière - Ménopause : Le dernier tabou

Moi je veux être une sorcière - Ménopause : Le dernier tabou © Bayard Graphic, 2023

Article publié dans le Mag ZOO N°94 Septembre-Octobre 2023


L'actualité autour de l'album Moi, je veux être une sorcière - Ménopause, le dernier tabou

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