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Le Fils de Pan

couverture de l'album Le Fils de Pan

Éditeur : Sarbacane

Scénario : Fabrizio DoriDessin : Fabrizio Dori

Prix : 28.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs5.0
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Le synopsis de l'album Le Fils de Pan

oé, cadre supérieure d’une grosse entreprise italienne, « control freak » plus cartésienne que Descartes lui-même, ne comprend pas quelle mouche a piqué son vieux père qui, d’après ses journaux intimes, est parti en voyage avec un certain Eustis, un prétendu satyre déchu de la cour errante de Dionysos, le dieu de l’Ivresse… Mais le paternel n’a pas perdu la boule ; Eustis existe bel et bien, et il est perdu dans le monde des mortels, plus précisément dans un bois glacial où il s’ennuie à mourir en attendant que ses chers amis, endormis au fond d’un lac, se relèvent d’une ultime cuite.


La critique ZOO sur l'album Le Fils de Pan

Après Le Dieu vagabond édité en janvier 2019, Fabrizio Dori, virtuose italien de la BD, livre un miracle de papier et de couleur : Le Fils de Pan. On y retrouve le satyre Eustis, déchu de la cour errante de Dionysos, pilier d'un récit initiatique guidé par l'enfant de Pan et de Séléné, la déesse de la Lune. Un récit initiatique, entre mythologie et monde moderne, illustré par un dessin qui éclate tous les codes.

Zoé travaille comme cadre dans une grosse boîte italienne. Toujours sur la brèche, jamais loin du burn-out. Borderline. Dans ses journaux intimes, son père raconte qu'il est parti en voyage avec Eustis, un satyre déchu de la cour errante de Dionysos, dieu de l'ivresse. Égaré dans le monde des mortels, Eustis attend le réveil de ses amis, en proie à une énorme cuite. Eustis accueille alors le fils de Pan et de Séléné, déesse de la Lune. Sa mission : l'aider à trouver sa spécialité de dieu. Mais le satyre ne l'entend pas de cette oreille et compte bien déléguer cette tâche à un dieu sur l'Olympe...

L'auteur italien Fabrizio Dori est un véritable ovni dans le monde de la bande dessinée. Après s'être intéressé à Gauguin et avoir dessiné Le Divin Scénario, ses lecteurs ont découvert avec stupeur son titre Le Dieu vagabond, édité par Sarbacane en 2019. Quatre ans plus tard, alors que l'éditeur souffle ses vingt bougies, cet artificier des couleurs propose une explosion graphique dans un récit mythologique et initiatique criant de modernité. Le Fils de Pan subjugue, bluffe par sa narration hors des sentiers battus, son dessin virtuose et ses couleurs en bouquets.

Le Fils de Pan

Le Fils de Pan © Sarbacane, 2023

Chaque page est une surprise dans cette mythologie grecque profondément et intensément revisitée. Tant dans l'histoire, à la fois loufoque et pleine de rebondissements et de symboles, que dans un dessin qu'on ne croise pas à chaque coin de rue. C'est à la fois doux, plein de saveurs, de décors féériques et parfois inquiétants, de personnalités hors du commun, de clins d'œil à une mythologie et des croyances dépoussiérées.

Le trait de Fabrizio Dori est un feu d'artifice permanent. Un bouquet final perpétuel. Si cette bande dessinée n'est pas facile d'accès, elle vaut le coup de se dépasser un peu pour s'immerger dans un monde et un récit qui ne laissent pas indemne.


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