Dans une banlieue résidentielle non identifiée, un homme est mis dehors par sa femme. Elle reçoit ses amies à la maison pour une réunion Tupperware un peu… particulière. Durant toute une nuit, nous allons suivre les pérégrinations de cet homme, témoin passif et penaud d’une série d’événements violents et insensés.
« Crépuscule Civil » de Steve Michiels pourrait avoir pour sous-titre : « précis de sociologie flamande à l’usage d’un lecteur curieux », tant il est vrai que son univers surréaliste déroute, intrigue et fascine à la fois. Ce qui frappe avant tout lors de la lecture, c’est la violence et l’omniprésence du sexe dans un milieu où on ne l’attend pas forcément, comme une façon de régler son compte avec une classe moyenne désoeuvrée, consumériste et perverse, qui se dissimule habilement derrière le vernis des convenances, derrière les murs de pavillons cossus.
Drôles, bêtes et méchants, ses lavis gris...