Woodstock - T6

À l’issue du concours Rock Revolution, Charlie obtient une excellente note du public mais est moins apprécié par le jury. Mais la surprise vient surtout du groupe des usurpateurs qui prend une décision surprenante, bouleversant complètement la trame de l’histoire. Après ce coup de théâtre, Charlie part sans transition en tournée, l’occasion de faire de nouvelles rencontres et de mettre la série sur une voie nouvelle.

Ce sixième volume de Woodstock commence par un coup de théâtre un peu décevant. La montagne du concours Rock Revolution accouche d’une souris. L’auteur avait fait habilement monter le soufflé du concours et ne savait manifestement plus trop comment se dépêtrer de la situation qu’il avait lui-même créée avec les deux groupes homonymes. Il se sort de cette impasse par une pirouette peu convaincante mais qui a au moins le mérite de relancer l’intrigue.

Le départ en tournée de Charlie est cependant plus intéressant. On découvre avec plaisir les tribulations de ce jeune groupe sur les routes du Japon. L’album se conclut avec un bref récit sur l’enfance de Psy où l’on découvre pourquoi il a choisi de se lancer dans la musique. C’est sans doute la partie la plus intéressante de l’album, qui permet de comprendre un peu mieux la psychologie de l’un des personnages principaux. L’histoire se termine donc sur une bonne note malgré un scénario un peu bancal.

Le dessin de Yukai Asada reste marqué par un manque de constance. Si certaines pages sont inspirées, d’autres présentent des fautes de dessin grossières. Emporté par un souci louable de privilégier l’émotion et le dynamisme, Asada a tendance à exagérer les proportions et va parfois au-delà de ses capacités de dessinateur.

En bref, ce sixième tome prend un tour prometteur avec le départ en tournée du groupe Charlie. Vivement la suite de leurs aventures sur la route.