Dans un monde apocalyptique, devenu une zone de non-droit, le jeune Sona n’a plus qu’une solution pour survivre et se venger de ceux qui ont assassiné sa famille, vendre son âme à la colporteuse d’armes, Garami. Ce qu’elle fera dès le premier volume de The Arms Peddler.
La famille du petit Sona vient d’être assassinée sous ses yeux par des bandits sadiques. Marqué au fer rouge, il agonise dans le désert. Surgit alors la mystérieuse Garami. Elle lui propose un marché bien étrange, mourir avec ses parents ou bien vivre pour se venger. Lié à la marchande d’arme par une dette, Sona devient alors son esclave, pour le meilleur et le pire, dans un monde aussi cruel qu’injuste.
Il s’agit d’une quête initiatique empreinte d’une grande brutalité. Tueries, tortures, violences en tout genre sont présentes dès la première page. Le petit garçon de 10 ans en est le témoin direct. Mu par un désir de vengeance, il parcourt les villes sans loi, les paysages arides, dans l’ombre de l’implacable Garami. Si elle est abrupte, la violence ne sature pas, probablement en raison de personnages forts et d’un rythme très soutenu. Les textes sont efficaces, froids, durs.
Le trait permet également de créer des personnages impressionnants. La maîtrise des expressions, que ce soit le passage rapide de l’innocence à la résignation pour Sona ou l’air d’indifférence tenace de Garami, se marie à une certaine élégance, notamment les longs cheveux de Garami au vent dans des paysages déserts et épurés.
Ce premier tome installe rapidement une série séduisante par sa noirceur et ses personnages, principaux ou secondaires, très bien campés. Pourvu que la suite sache renouveler les situations avec originalité tout en faisant avancer une intrigue principale tendue.