Une bonne sœur fervente, un vampire mystérieux et pervers, l’Eglise et la morale comme obstacle... Dans le premier volume de Sister and Vampire, Akatsuki annonce une romance frissonnante. Dommage que la fadeur du scénario et du dessin nous laisse sur les crocs...
Pieuse et dévouée au Seigneur, Sœur Elena est toujours prête à aider son prochain. Mais cette bonne Samaritaine ne pensait pas croiser sur sa route Richter, un vampire ténébreux et indécent. Attiré par le sang et la résistance de la religieuse, ce dernier décide de l’enlever. Commence alors une lutte entre le ravisseur et sa proie, entre la tentation et la foi… Sœur Elena pourra-t-elle faire rejoindre le troupeau à cette brebis égarée? Ou bien ce sera Richter qui parviendra à la pervertir et à en faire son morceau de viande ?
Ces questions guident le premier volume de Sister and Vampire. La romance impossible entre un vampire et une religieuse promettait un parallèle délicieusement provocateur entre la lumière et les ténèbres, ainsi que des frissons pour les jeunes lectrices du shôjo. La chasse au vampire ajoutait une pointe d’action tout en caricaturant l'Église, dont l’image n’est pas aussi reluisante qu’il n’y paraît.
Tous les ingrédients étaient réunis pour pimenter le premier manga d’Akatsuki. Pourtant on garde du scénario que le souvenir de morsures violentes, de regards larmoyants, de vêtements arrachés et de corps brûlant de torture et de désir. Malgré quelques élans de romantisme, les pages suintent d’un érotisme et d’une violence à outrance, brouillant la cohérence de l’histoire auprès d’un public de collégiennes.
La profondeur romantique et morale de l’histoire aurait mérité d’être creusée dans ce premier volet de Sister and Vampire. On espère que l’intrigue se déploiera davantage dans la suite la série et révèlera ainsi plus sur ces amoureux maudits !
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