Quand la jeune Q est arrivée sur la planète Terre, le monde que nous connaissons avait disparu. Les villes sont ravagées par des monstres envoyés par Solaris, une créature dont l’œil occupe le ciel. Affamée, Q se nourrit surtout de ces monstres géants qui terrorisent les humains jusqu’à ce qu’elle croise Rem et ses donuts... Un manga post-apocalyptique sympathique à l’humour potache.
Alors que Rem, garçon débrouillard, parcourt un Japon dévasté pour recueillir des scoops à monnayer contre de la nourriture, il tombe sur Q. Ce protecteur d’orphelins saisit vite que la jeune fille aux ailes de corbeau pourrait être la combattante idéale contre les monstres de Solaris, mais aussi un danger immense pour toute personne se plaçant entre elle et son repas. Les présentations ne font que commencer...
Dans cet univers en ruines, les personnages détonnent. Enlevés, flamboyants et plutôt avides, les protagonistes cumulent caricature assumée et part de mystère. Le mélange surprend mais se fond dans le décor au fur et à mesure de l’introduction de personnages secondaires. Certaines blagues sont faciles mais les dialogues s’avèrent tout de même convaincants…
Si on croit à cet univers post-apocalyptique scruté en permanence par l’œil d’un monstre géant, c’est que Tatsuya Shihira excelle lorsqu’il s’agit de représenter des créatures effrayantes, brosser le tableau de ville détruites ou oser des plans inattendus lors de combats tendus. Sa mise en scène aide à passer outre les stéréotypes, notamment la journaliste sexy et nymphomane ou le héros au grand cœur et au lourd passé... Quant à Q, à mi-chemin entre la petite fille kawaï et l’ogresse accro à la nourriture, elle intrigue déjà beaucoup par la palette de ses sentiments...
Avec ce premier volume, l’univers post-apocalyptique est en place : l’action et les révélations peuvent enfin prendre leur envol !