ZOO
couverture de l'album

Série : La Cantine de MinuitTome : 1/13Éditeur : Le Lézard Noir

Scénario : Yaro AbeDessin : Yaro Abe

Genres : Manga, Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs4.0
    2 notes pour 0 critique

Le synopsis du manga

Dans ce petit restaurant situé au fond d’une ruelle du quartier de Shinjuku, le patron vous accueille de minuit à sept heures du matin. La carte ne propose que du tonjiru, soupe de miso au porc, ainsi que du saké, mais selon vos envies, on vous préparera à la demande tout ce qu’on est en mesure de vous servir.

Saucisses en forme de poulpe, curry qui a reposé toute une nuit, concombres marinés dans du son de riz… Des petits plats typiques du Japon qui réveilleront les papilles et les souvenirs du temps passé. Car ici, chaque plat est lié aux souvenirs d’un personnage : yakuza, stripteaseuse, boxer… Les habitués et clients d’un soir qui se rassemblent ici ont chacun leurs raisons, et le patron bienveillant est toujours à leur écoute, derrière son comptoir.


La critique ZOO

Dans une ruelle de Shinjuku, une gargote sert de la soupe miso au porc et trois types d’alcools. Ça c’est ce qu’annonce l’affiche à l’entrée mais, en réalité, le patron prépare aux clients ce qu’ils souhaitent. Ouverte toute la nuit, La Cantine de Minuit tisse de plat en plat le quotidien d’un quartier de nuit où se croisent stripteaseuses volages, yakuzas nostalgiques et amoureux déçus. Un microcosme attachant à déguster dans ce très beau manga grand format.

Au comptoir d’un restaurant perdu dans un quartier du centre de Tokyo, se croisent vies brisées, petits tracas et grandes joies. Le tenancier, aussi mystérieux que la cicatrice qui lui barre l’œil, raconte au lecteur ses rencontres autour de repas qui en prennent une saveur particulière. Loin de la gastronomie tape-à-l’œil ou du catalogue de madeleines de Proust, on se régale de ce ballet nocturne d’êtres qui se dévoilent autour de préparations qui mettent l’eau à la bouche.

Dans La Cantine de minuit, la narration minutieuse, tout en ellipses, évite les grands effets de manches ou de trop assaisonner le récit de bons sentiments. De simples saucisses coupées en forme de poulpe sort le doux effluve d’un amour de jeunesse et d’un rêve brisé. D’un amour identique pour les œufs au plat accompagné d’un différend autour de la sauce à utiliser savoure-t-on l’ironie de deux vies si semblables... Une cuisine en apparence simple mais qui fond en bouche, apaisante et chaleureuse.

Aussi épuré que le récit, le trait d’Yarô Abe est pareil à un dosage subtil d’aromâtes. Assez léger pour que les scènes de striptease ne tournent pas au voyeurisme et assez assuré pour que les moments intimistes soient denses, il parfume ces moments tokyoïtes de réalisme et de poésie quotidienne.

Comme un met simple mais parfaitement équilibré, La Cantine de Minuit rend irrémédiablement accro, pour notre plus grand plaisir.


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