L'étrange Isack aborde Mischa et ses amis pour qu’ils le suivent à travers un quartier nouveau de la Mégapole, sur les traces d'une ersatz meurtrière. Les pouvoirs de Mischa pourront peut-être l’apaiser : en échange, leur informateur se propose d'essayer de réparer Reborn. L'univers post-apocalyptique de Green Mechanic s'équilibre tandis que l'intrigue se corse.
La fin du premier volume nous avait laissés dans l'incertitude quant au sort de Reborn. Mais le mystérieux Isack pourrait peut-être réparer le morphing. En échange, Mischa et Neil acceptent de le suivre dans le centre de la Mégapole, un lieu dangereux complètement délaissé par la milice, où les populations, sans protection, sont littéralement livrées à elles-mêmes et à la fureur des ersatz.
Yami Shin creuse son univers que l'on voyait peu dans le premier volume. Toujours aussi touffue, l'intrigue parvient à ne pas se perdre et à étoffer les personnages. Mischa, dont le pouvoir empathique attire les convoitises mais lui vaut aussi le dédain de certains protagonistes, lutte pour se faire respecter comme pour contrôler ses capacités, laissant voir de belles perspectives d'évolution. Elle forme avec Neil un duo fonctionnel, sans passer par une dynamique d'opposition. Notre seul regret est de ne pas voir davantage Setsuna...
Côté dessin, Yami Shin s'amuse avec ses décors et les looks inventifs de ses personnages. Les influences steampunk se font plus présentes. Le découpage très japonisant s'accompagne de nombreux « SD », ces caricatures des personnages dont les BD japonaises sont friandes pour ajouter une touche d'humour à l’ensemble. Cependant, le design des personnages conserve sa touche originale rappelant les origines européennes de ce global manga.
Un univers riche, une histoire qui s'étoffe, des personnages qui s'affirment et un suspense de fin maîtrisé forment ici un cocktail efficace pour un deuxième tome réussi.
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