Cesare Borgia continue lentement son ascension vers le pouvoir alors que le naïf Angelo se remet toujours du coup de poignard qu’il a reçu à sa place. A Rome, les préparatifs du Conclave avancent lentement, laissant le temps à Cesare de prendre pleinement sa place dans le corps ecclésiastique. La mise en place des intrigues à venir nous offre un tome riche en informations historiques.
Dans ce septième tome, le rythme effréné de la série marque un ralentissement, voire une pause. On ne s’ennuie pas pour autant puisque l’histoire dispose doucement ses pions pour les coups à venir sur l’échiquier de la papauté. Le Conclave se prépare et, que ce soit à Rome ou à Pise, les différentes actions prennent place dans le moment de calme avant la tempête.
Profitant de ce moment de suspens tout relatif, l’auteure s’attarde sur Henri VII, empereur du Saint Empire romain germanique près de deux siècles avant l’arrivée au pouvoir des Borgia. Ce détour historique n’est pas innocent, puisqu’il souligne la difficile histoire entre l’Eglise, l’Italie du Nord et le Saint-Empire.
Ce rappel historique lève le voile sur une partie des racines de l’Italie des Borgia. Cette leçon d’histoire fait réfléchir Cesare sur le pouvoir et expliquera sûrement une partie de ses décisions futures.
Le dessin est magistral, comme toujours. On retrouve avec plaisir les premières pages en couleur du manga, qui sont somptueuses. Elles révèlent davantage le talent de la mangaka, que ce soit dans la richesse des costumes ou la précision des visages. Avec un plaisir renouvelé, on découvre les détails réalistes des décors et des costumes, facilement lisibles des pages en noir et banc. De quoi nous aider à voyager dans le temps !
Ce petit cours d’histoire, rendu passionnant grâce au talent de la conteuse, est à la hauteur de cette excellente série.