Sidekick - T1 : Descente aux Enfers

Depuis que le super-héros de Sol City est mort, Flyboy, son faire-valoir, tombe dans la spirale de la dépression et de la lose. En tentant de se venger, il va découvrir que le monde, lui compris, est loin d'être tout noir ou tout blanc. Ce comics revisite et égratigne le mythe du super-héros, sans pitié pour ses personnages.

Red Cowl, super-héros de Sol City, est abattu froidement. Sa jeune recrue pleine d'avenir, Flyboy, jure alors de venger sa mort. Cinq ans plus tard, le tueur n'a pas été retrouvé et Flyboy a tout perdu : ses rares amis, la confiance de la population de Sol City... Incompétent, il rate lamentablement toute tentative de se refaire une réputation. Sa rencontre avec une vieille ennemie, persuadée que Red Cowl est en vie, va faire ressortir sa vraie nature.

Le « sidekick », le faire-valoir, l'éternel second rôle : comment peut-il évoluer lorsqu'il se retrouve tout seul ? Flyboy, c'est un peu Robin sans son Batman, Boule sans son Bill, le ketchup sans les frites. Rejeté parce qu’inutile seul, il va subir une violence psychologique parfaitement retranscrite.

Son ambivalence, entre gamin abandonné et égoïste irresponsable, se retrouve dans chaque personnage. Du héros au pire des méchants, personne n'est aussi facile à cerner que ce que le début du récit le laisse entendre. Flyboy va subir les choix, bons ou mauvais, de ceux qu'il rencontre, ce qui va forger sa personnalité d'une manière ou d'une autre.

Le dessin, très sombre et tirant vers le réalisme, se veut assez classique pour ce type de récit mais manque d'ambition. Les visages, à quelques exceptions près, sont figés et manquent de caractère. L'ambiance tragique est cependant bien retranscrite globalement, et l'on préfère s'attarder sur l'histoire de ce raté qui aurait pu avoir un grand destin. Et qui trouvera peut-être une voie détournée pour rester dans l'histoire...