ZOO

Starve

couverture de l'album Starve

Éditeur : Urban Comics

Scénario : Brian WoodDessin : Danijel Zezelj

Collection : Indies

Genres : Comics, Polar / Thriller

Public : Tout public

Prix : 22.50€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du comics Starve

Dans un monde où les inégalités ont achevé de fracturer la société en deux, puissants comme laissés pour compte se réunissent autour d'un programme de télé-réalité culinaire : Starve. Créé par le célèbre chef Gavin Cruikshank, Starve met en scène une série de défis tous plus obscènes les uns que les autres, de la préparation du dernier espadon pêché en mer à l'accommodation de la viande de chien pour la table des plus riches. En exil choisi depuis plusieurs années, le chef Gavin décide de revenir mettre de l'ordre dans son émission en enseigner à l'élite une leçon qu'elle n'est pas prête d'oublier. Contient : Starve #1-10


La critique ZOO sur l'album Starve

Parti se faire oublier en Asie depuis plus d’une année déjà, Gavin Cruikchank, étiqueté plus grand cuisinier du monde, est contraint de revenir aux States avant de voir toute sa fortune lui échapper suite aux manœuvres de son ex-femme. Brian Wood s’appuie sur la vogue actuelle des shows culinaires du petit écran et Zezelj l’illustre avec le brio qu’on lui connaît depuis ses premières réalisations.

Pour reconquérir sa place de numéro un, Gavin devra notamment reprendre Starve, l’émission télévisée qu’il avait lui-même initiée et qui fit toute sa gloire. Mais cette fois le public attend encore plus de ce spectacle où s’affrontent les grandes toques. Ce retour à New York est aussi l’occasion pour Gavin de renouer avec sa fille, Angie, qu’il a négligée depuis sa plus tendre enfance.

Loin d’être inintéressant, le scénario de Brian Wood oscille cependant entre plusieurs voies sans vraiment réussir à en approfondir un sillon dans sa progression, si ce n’est celui de la rédemption d’un père vis-à-vis de son enfant. En contraste avec les ressorts d’un show trash qui flirte avec la pire télé-réalité, les rapports père-fille vont prendre un tour quasi mélodramatique...

Reste le plaisir de voir la puissance avec laquelle Danijel Zezelj illustre cette histoire avec son style incomparable dispensé à grands coups de pinceau. Son encre éminemment noire est rehaussée par la couleur de Dave Stewart où les dominantes varient selon les ambiances du récit dans des tonalités judicieusement choisies. Son découpage et sa mise en page s’avèrent d’une rare efficacité dans la progression du récit. Quant à l’usage de photos retouchées et réinterprétées, il nous livre une vision insolite de Big Apple, loin des clichés habituels de la mégapole, en totale adéquation avec l’esprit du scénario.

Starve est l’occasion idéale pour ceux n’avaient pas encore découvert Danijel Zezelj avec les éditions Mosquito, d’en prendre la pleine mesure.

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