Tex Willer traverse les contrées inhospitalières des Rocheuses pour venir tirer son ami Birdy d’un mauvais pas. En cours de route, il tombe sur les ruines d’un campement indien fraîchement dévasté, jonché de cadavres de femmes, d’enfants et de vieillards. Le dessinateur Giulio de Vita vient prêter son concours et son talent à ce western italien culte, qui fête ses 70 ans d’existence.
En effet, cette série a été créée en 1948 par Giovanni Bonelli et Aurelio Galleppini, alias Galep, connaît un succès sans précédent en Italie et perdure sous la férule de Sergio Bonelli, son fils. De nombreux dessinateurs, et non des moindres, ont illustré tel ou tel épisode des aventures de Tex dont certains ont été publiés en France.
Le scénario, très linéaire, de Gianfranco Manfredi, nous raconte l’histoire d’amitié entre Tex, Birdy et sa femme Lily aux prises avec des trafiquants de peaux sous les ordres de l’ignoble Tirrell, un personnage sans scrupule que Tex, en parfait justicier et ami des Indiens, finira par affronter en duel. Pas de place pour la psychologie dans cet implacable enchaînement de séquences où l’action est constamment privilégiée. Loin de l’ambiance spaghetti western des années 60-70, cette histoire se rapproche davantage des grands classiques américains. On pense notamment aux films de Bud Boetticher et l’on verrait bien, Randolph Scott, son acteur fétiche, jouer le rôle de Tex.
La réussite de cet album tient beaucoup au dessin et au découpage très cinématographique de Giulio de Vita qui ne cesse de privilégier l’image au texte. Avec de très nombreuses scènes muettes, il magnifie les grands espaces du Montana avec un réalisme quasi photographique admirablement bien servi par les couleurs de Matteo Vattani qui parvient à rendre prégnant le froid hivernal qui règne sur cette histoire.
La couverture est magnifique et tient toutes les promesses d’un délectable moment de lecture.
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