L’électricité, énergie reine, s’est subitement arrêtée sur toute la planète. Les avions s’écrasent, les voitures volantes chutent, les carambolages se multiplient : c’est le chaos le plus total. A Paris, surnommée la ville d’Or, François part à la recherche de Blanche. Sa quête se déroule dans un deuxième tome sans pitié dont l’horreur omniprésente glace.
A pieds, François traverse un Paris en proie à la catastrophe pour retrouver Blanche, l’amour de sa vie. Enfin arrivé à la tour où elle se trouvait juste avant le black-out, il assiste au désarroi des habitants, errants en état de choc. Au mépris du danger et à la seule force de ses bras, il se hisse en haut de l’immeuble pour atteindre l’appartement où il espère trouver Blanche.
A chaque page, l’ampleur de la catastrophe s’amplifie dans un enchaînement implacable de violence et d’horreur. Les Hommes sont soit des cibles soit des bêtes recourant aux meurtres gratuits. Dans cette atmosphère apocalyptique, François va prendre des décisions cruciales. Le caractère déterminé du jeune homme se révèle peu à peu : nous assistons médusés à la naissance d’un meneur froid et implacable.
Jean-David Morvan fait de cette transformation la colonne vertébrale de ce deuxième tome de Ravage. Le rythme particulièrement rapide du récit accentue l’explosivité de la situation et la nécessité absolue d’une vive réaction pour survivre.
Le graphisme réaliste de Rey Macutay multiplie les découpages forts, accentuant la dynamique du récit et la violence du changement. Les pages dédiées à l’incendie ravageant Paris, bluffantes, laissent clairement une marque sur nos rétines.
Ce deuxième tome de Ravage secoue son lecteur.