Au Bateau-Lavoir, Fernande s’ennuie. Alors que Pablo peint sans relâche pour l’avenir de la peinture ainsi que pour surpasser Matisse, Fernande est reléguée au second plan. Pour s’occuper, la jeune femme se met en tête d’adopter une petite fille. Cette lubie ne dure pas, mais devant le caractère orageux de sa compagne, Pablo perd patience. La fin d'une idylle et d’une série brillamment menée.
1907 est une année importante pour Picasso et le monde de l’art. C’est l’année de son Bordel, plus communément appelé Les Demoiselles d’Avignon, et c’est par conséquent l’année d’une totale réinvention de la peinture. Mais une telle révolution trouve difficilement son public et l’artiste connait des déconvenues. C’est également l'année de la fin des amours tumultueux du maître et de sa muse Fernande. Ils auront partagé huit ans de leur vie et elle l’aura aidé malgré lui, à devenir l’artiste que nous connaissons aujourd’hui.
Les portraits de personnalités sont pour ainsi dire la spécialité de Julie Birmant. Son travail de recherche sur Montmartre et ses habitants au début des années 1900 est remarquable. Cette série nous aura permis de côtoyer aisément les plus grands, de Picasso à Matisse, en passant par Apollinaire, Braque et Derain, tout en appréciant l'exactitude historique des vies de chacun.
Si le dessin de Clément Oubrerie se cherchait encore dans le premier album, les trois tomes qui ont suivi ont définitivement permis l’élaboration d’un style « Picasso ». Les couleurs de Montmartre, les reproductions des peintures et de leurs couleurs vives, les transes dues aux drogues… Tout est mis en œuvre pour que le lecteur se trouve aux plus près des personnages.
Cet album est à l’image de ses protagonistes, tendre mais violent, représentatif de la fin d'une ère et du début d'une autre.