Cinq retraités qui créent une maison de retraite participative et prouvent qu’en termes d’humour, la vieillesse est loin d’être un naufrage ! Le truculent et rafraichissant Les Seignors suit leurs aventures rocambolesques pour une fin de vie bidonnante...
Silver, ancien militaire, Miche, ancien cheminot, Sana, qui a tenu à sept reprises le crabe en échec, Luigi, vieux libidineux et Jojo, ex-vendeur de fripes au goût douteux. Cette fine équipe de flambants vieux rachète un ancien manoir et décide d’y créer Hosannah, une maison de retraite participative. Leur but : en attendant la Faucheuse, conjurer la solitude.
Les Seignors prend sa source dans le réel avec la loi Alur, qui permet aux retraités de se lancer dans l’habitat collaboratif, sorte de colocation du troisième âge. Richez, Sti et Juan ont imaginé ce que le fonctionnement d’un tel établissement pourrait donner en pratique et en ont exploité le filon comique : dentiers égarés ou caramélisés, rituel de la soupe, déambulateurs à gogo, jardin du souvenir où sont dispersés les cendres des disparus, monte-escalier électrique mortel... Tous les aléas inhérents à la vieillesse sont épluchés avec un humour décapant.
La fin de vie est abordée avec tendresse et drôlerie. On est loin de la maison de retraite perçue comme un mouroir à vieux. Entraide, solidarité, vivre-ensemble... L’ouvrage vante les mérites de ce nouveau modèle de maison de retraite, où les aînés finissent leurs jours épanouis.
L’illustration détaillée et colorée offre des personnages très expressifs, accentuant le ressort comique. Décors intérieurs comme extérieurs, les arrière-plans fournis campent un sympathique graphisme réaliste, avec une touche de fantaisie.
Offrant le premier rôle à des vieux déchaînés, Les Seignors pourrait connaître une belle envolée.