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Les Chevaliers d'Héliopolis - T1 : Nigredo, l'oeuvre au noir

couverture de l'album Nigredo, l'oeuvre au noir

Série : Les Chevaliers d'HéliopolisTome : 1/4Éditeur : Glénat BD

Scénario : Alejandro JodorowskyDessin : Jérémy

Collection : Grafica

Genres : Aventure, Historique

Public : À partir de 16 ans

Prix : 14.50€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs3.0
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Le synopsis de l'album Nigredo, l'oeuvre au noir

Fin du XVIIIe siècle. Dans un monastère au Nord de l’Espagne se dissimule le temple sacré des Chevaliers d’Héliopolis : une assemblée d’alchimistes immortels et coupés du monde. Alors que le disciple Dix-sept s’apprête à compléter sa formation et à intégrer l’ordre, son maitre Fulcanelli dévoile aux autres chevaliers le terrible secret de ses origines. Dix-Sept est en réalité le fils caché de Louis XVI et de Marie-Antoinette : le roi de France Louis XVII ! Héritier de cette destinée, le jeune homme va-t-il réclamer le trône qui lui est dû ou rester dans l’ombre, fidèle aux préceptes millénaires de l’Alchimie ?

Le destin de Louis XVII qui mourut à 10 ans dans les geôles de la prison du Temple est, au même titre que L’Homme au masque de fer, l’un des plus grands mythes de l’Histoire de France. Un destin romanesque que le génial Jodorowsky réécrit avec brio dans une grandiose fable initiatique et...

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La critique ZOO sur l'album Nigredo, l'oeuvre au noir

Les Chevaliers d’Héliopolis ont élu domicile dans un monastère du nord de l’Espagne. Pour être accepté dans le cercle des alchimistes immortels présidé par maître Fulcanelli, celui que l’on nomme Dix-sept doit triompher des épreuves du rite initiatique. Alejandro Jodorowsky nous entraîne dans un de ses délires mystiques auquel Jérémy prête toute sa virtuosité graphique. Cartésiens s’abstenir !

À l’issue du combat contre un gorille doué de la parole Dix-sept peut intégrer l’ordre des Chevaliers et Fulcanelli révèle alors à l’assemblée la véritable identité du récipiendaire. En fait, il serait le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, que tous les livres d’Histoire ont fait mourir à l’âge de dix ans. S’en suit un long flashback pour raconter comment le jeune Dauphin a pu échapper à son destin officiel.

L’histoire imaginée par Jodorowsky va bien entendu au-delà de toutes les spéculations qui ont pu être faites sur le sort du jeune Louis XVII. Non seulement il donne à Louis XVI une image peu conforme à celle qu’ont pu donner de lui ses contemporains, peintres et historiens, mais il lui prête aussi une liaison avec Charlotte de Corday, celle qui a assassiné Marat dans sa baignoire : il s’apprête bien à réécrire l’Histoire à sa façon...

Mais le quasi nonagénaire n’a pas son pareil pour séduire les plus grands talents graphiques pour les entraîner dans ses visions surréelles. Après Moebius, Bess, Boucq ou Manara, Jérémy vient compléter son « tableau de chasse » sans avoir à rougir de ses prédécesseurs. Il a prouvé avec Barracuda ce dont il est capable, et cette nouvelle collaboration s’annonce à nouveau exceptionnelle. Qu’il exploite un décor avec une rare générosité dans le détail, ou qu’il caractérise un personnage, tantôt en le caricaturant légèrement, tantôt de la façon la plus réaliste, son dessin est immédiatement identifiable.

Prévue pour former une tétralogie, cette série des Chevaliers d’Héliopolis devrait nous réserver encore bien des étonnements.

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