Faire venir le monde entier au Gouffre de Padirac : c’est l’objectif d’Edouard-Alfred Martel, qui a permis au public de découvrir ce site naturel d’exception. Mais l’Exposition universelle de 1900 approche et il veut s’inspirer du métro parisien pour aménager le Padirac deuxième génération. Une aventure prenante soutenue par trait et des couleurs efficaces.
Après avoir découvert le Gouffre de Padirac et permis au public de le découvrir, Edouard-Alfred Martel s’intéresse aux aménagements du nouveau métro. Son but : offrir une audience extraordinaire à Padirac. William Beamish, fils d’un des fondateurs de la Société du Puits de Padirac, en devient président. Le Padirac « deuxième génération » est né. Mais la Grande Guerre approche…
La série continue d’avancer dans un décorum entre Jules Verne et Gustave Eiffel. C’est le temps exaltant des grandes inventions, celle où tout est possible et où l’homme se voit décrocher la Lune. Ce deuxième tome rend cette ambiance palpable et donne une dimension fantastique à une période historique pour le moins fascinante. Après la découverte, place aux aménagements pour rendre le Gouffre toujours plus accessible et sécurisé.
On note l’excellent travail du dessinateur sur les ombres et les effets de lumière, pas évident pour une histoire dont la majeure partie se déroule au cœur de la terre. Le coup de crayon vif et dynamique s’attache avec réussite à retranscrire l’ambiance de cette période historique riche en invention et truffée d’ingéniosité. Aussi emballant et captivant que le déroulement du récit.
Voilà une série surprenante sur laquelle on n’aurait pas forcément parié au-delà d’un one-shot. Mais à travers ce deuxième tome, les auteurs montrent sans fioritures que ce site naturel exceptionnel, aménagé par l’homme pour mieux l’explorer, méritait sans problème une approche en plusieurs volets. Une série aussi vertigineuse que le Gouffre lui-même.