ZOO
couverture de l'album

Série : La DéconfitureTome : 2/2Éditeur : Futuropolis

Scénario : Pascal RabatéDessin : Pascal Rabaté

Genres : Historique

Public : À partir de 16 ans

Prix : 19.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs5.0
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Le synopsis de l'album

Juin 1940. Videgrain, soldat du 11e régiment, est sur les routes…

Les Allemands ont enfoncé tous les fronts, c’est la débâcle. Les Stukas viennent faire des incursions meurtrières sur les colonnes de réfugiés qui fuient l’avancée allemande. Videgrain, qui a été séparé de son régiment, le rejoint à temps pour être fait prisonnier par l’armée allemande avec tous ses camarades. Au fil du chemin qui les emmène vers leur camp de détention, leur nombre s’accroît de jour en jour, confirmant l’étendue de la défaite française. Videgrain, son copain Marty et quelques autres soldats, veulent profiter de la pagaille créée par cette colonne de prisonniers qui s’étire de plus en plus, pour s’évader…


La critique ZOO

Ils sont là. Désœuvrés. Au bord de cette route, au bord de cette guerre. Avec ce deuxième tome qui achève brillamment une série éclatante comme un obus, Pascal Rabaté touche à la nature profonde de l'homme. Son dessin d'ombre et de lumière donne à voir cette France qui déraille. C'est la vraie déconfiture.

Ils sont là, à attendre que guerre se passe. Que corps s'enterrent. Que le manque de viande à se mettre sous la dent et de dames à mettre dans son lit se fasse un peu moins sentir. Ils sont là avec leur histoire, leur passé, leur trajectoire. En colonne, à attendre en rampant vers l'Allemagne. Mais qu'attendent-ils, au juste ? Et pourquoi ?

Pascal Rabaté signe ici un texte qu'il est allé chercher au fond de ses tripes. Une narration où le non-dit prend une valeur inestimable. Ces hommes, Videgrain et les autres, n'en peuvent plus d'attendre. De cette atmosphère insupportable s'échappe un récit tout en nuances, en suggestions. Une lecture qui n'apporte que du bon.

Son dessin est ton sur ton. Le travail impressionnant sur les variations de lumière, les ombres et les seconds plans  apportent une valeur indéfinissable à ce deuxième tome. Dans la même veine que le premier. Mais encore meilleur. Car de l'attente historique et narrative naît l'attente graphique. C'est long, ça se sent et ces hommes font ce qu'ils peuvent pour s'occuper l'esprit et les mains. Il y a du Céline dans Rabaté. Mais pas que.

Dans Rabaté, il y a surtout... du Rabaté. Cette vision qui va du particulier au général. Ce talent pour cristalliser ce que l'homme a de plus profond : ses doutes, ses faiblesses, ses erreurs. Ce sont les hommes qui font l'histoire. Et quand elle tourne au ralenti, beaucoup de choses avancent dans le non-dit. Rabaté les magnifie.


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La bande annonce sur l'album

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