En pleine Révolution française, de nombreuses révoltes éclatent et la guerre est déclarée avec les monarchies européennes. Alors que le roi est déjà décapité, Marat, révolutionnaire radicalisé, réclame des têtes par milliers pour sauver la Révolution. Le 13 juillet 1793, il meurt sous les coups de couteau de la jeune Charlotte Corday, qui espère sauver de nombreuses personnes d’un certain fanatisme. Un récit classique et sans fard de cet assassinat historique.
Charlotte Corday monte à la guillotine, livrant ses dernières pensées... Alors que sa tête tombe et est brandie au peuple qui acclame, son esprit rencontre celui de Marat. Avec ce face-à-face imaginaire entre Marat et Charlotte Corday, cette BD relate le déroulé précis de la journée du 13 juillet 1793 qui a été fatale à Marat. La conversation amène victime et bourreau à échanger sur leur vie, de leurs racines, puis leur rapport à la Révolution, à leur position respective.
Révolutionnaire, chacun l’est mais pas de la même façon, argumentant son point de vue sur changement nécessaire à la France. Ce procédé narratif est intéressant mais atteint ici rapidement ses limites. D’une part les deux personnages sont inconciliables donc la discussion tourne vite court. D’autre part, il ressort à la lecture une impression de jugement de Charlotte Corday, comme ayant eu tort ou du moins raté quelque chose...
Le dessin clair, sobre et efficace laisse toute la place à la psychologie et aux idées des personnages. On peut noter parfois une certaine naïveté dans les traits, rapprochant l’album d’une narration pour les plus jeunes et l’éloignant de l’habituel effet de réalisme souvent utilisé dans les BD historiques. Ce choix étonnant allège agréablement la lecture.
J’ai tué Marat a une approche intéressante de ce meurtre historique mais reste un peu plat...