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Africa Dreams - T2 : Dix volontaires sont arrivés enchaînés

couverture de l'album Dix volontaires sont arrivés enchaînés

Série : Africa DreamsTome : 2/4Éditeur : Casterman

Scénario : Jean-François Charles, Maryse CharlesDessin : Frédéric BihelColoriste : Frédéric Bihel

Collection : Univers d'auteurs

Genres : Historique

Public : À partir de 12 ans

Prix : 12.95€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs3.5
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album Dix volontaires sont arrivés enchaînés

1897. Dans le port d’Anvers, on charge et on décharge les vapeurs qui « font le Congo ». Cargaisons d’ivoire et de caoutchouc d’un côté, d’armes et de chaines de l’autre… Car en dépit du nom officiel de cette lointaine possession africaine – E.I.C., pour Etat Indépendant du Congo –, c’est bien le Roi Léopold qui en est l’unique propriétaire légal. Et sa consigne est claire : rentabiliser au mieux et au plus vite cette immense colonie, quitte à y faire régner l’arbitraire le plus absolu. Loin des regards, un quasi esclavage est imposé aux populations locales, comme l’a constaté depuis sa récente arrivée au Kivu le jeune missionnaire Paul Delisle. En dépit des discours « civilisateurs », éducation et évangélisation ne sont décidément pas les priorités du tyran de Bruxelles…


La critique ZOO sur l'album Dix volontaires sont arrivés enchaînés

Ce bon monsieur Stanley, troisième tome d’Africa Dreams, raconte la dernière exploration privée au cœur de ce qui deviendra le Congo belge. Cette expédition traversée de contradictions et de scandales est racontée dans un ouvrage achevé et réussi, tant dans la narration que dans le graphisme.

Ce bon Monsieur Stanley nous emmène au fond de l'Afrique, à travers les turpitudes des expéditions privées de découverte du continent noir, comme on disait alors. Un jeune journaliste, ressemblant étrangement à Tintin, rédige les mémoires de Stanley, le plus fameux des explorateurs du royaume de Belgique.

Le lecteur suit cet homme au cœur de l’expédition de sauvetage d’Emin Pacha, meurtrière. Parallèlement à cette dernière exploration de Stanley, un prêtre voyage entre différentes plantations du Congo belge et confronte sa foi à la réalité de ce pays. Il va tenter de dénoncer les exactions commises par les représentants de Léopold II, qui entretiennent un système proche de l'esclavagisme.

L'exactitude historique se retrouve à la fois dans les faits rapportés et le soin apporté aux moindres détails. La mitraillette des membres de l'expédition, par exemple, est une fidèle reproduction de celle que possédaient effectivement les militaires de cette colonne.

L'auteur prend le parti de dessiner et de colorer à l'aquarelle. Ce qui donne un dessin aux teintes passées, proche des photos du XIXe siècle. A côté de l’horreur du colonialisme, le dessin offre de magnifiques panoramas en pleine page retranscrivant avec talent la beauté des paysages africains.

Ce cher monsieur Stanley est à classer parmi les bandes dessinées d'exception qui s'attèlent à un sujet difficile, le fait historique, et réussissent à le traiter de façon dynamique sans tomber dans l'enchainement de moments clés que décrivent les livres d'histoire.

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