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Melancholia (Gurewitch)

couverture de l'album Melancholia (Gurewitch)

Éditeur : Éditions Lapin

Scénario : Nicholas GurewitchDessin : Nicholas Gurewitch

Genres : Fantastique, Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 10.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    2.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs2.0
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album Melancholia (Gurewitch)

La Mort est inquiète : sa fille batifole dans les prés sans sembler se soucier de reprendre le business familial. Mais après une bonne psychanalyse interrompue, tout pourrait s’arranger.


La critique ZOO sur l'album Melancholia (Gurewitch)

Qui aurait cru que la Mort aurait besoin de l’aide d’un psy ? Nicholas Gurewitch l’avait deviné dans Melancholia, un album muet et adorablement morbide, dont la narration laisse malheureusement un peu à désirer...

La Mort se fait du mouron. Depuis des générations, sa famille mène son impitoyable et fatale mission sur Terre. Malheureusement, sa fille ne semble pas enthousiaste à l’idée de perpétuer la tradition, préférant la beauté de la nature au maniement de la faucheuse. Pour laver de ses craintes, le père décide de consulter un psy. Sauf que si cette rencontre peut sauver l’un, elle peut mettre en danger déjà l’autre...

Une sacrée bizarrerie se dévoile dans les pages de Melancholia. Grand admirateur du travail de l’écrivain Edward Gorey, Nicholas Gurewitch puise dans ce dernier pour aborder, sur fond d’horreur, les tensions et la transmission familiales. A travers l’histoire, on découvre qu’un héritage reste intact, génération après génération, seulement si on laisse chacun le préserver à sa manière.

Cette leçon prend de la force avec l’univers glauque de la Mort, auquel l’auteur donne des allures psychologiques, mais aussi faussement enfantines, rappelant la série La Petite Mort de Davy Mourier. Dommage que le format muet brouille quelque peu la narration. Toutefois, il n’empêche la force graphique de l’album de se déployer.

Les déambulations bucoliques de la fille se marient parfaitement aux pensées mélancoliques du père. Les illustrations, effectuées à la carte à gratter, marquent le mélange de ces deux ambiances, notamment avec les touches de rose qui égayent le triste décor gothique.

Malgré ses faux airs mignons, Melancholia n’est pas le genre d’album à remettre aux mains d’enfants. Le lire nous apprend que les histoires de famille causent du souci à tout le monde, même à la Mort !

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