Initialement publié en 2004, Un automne à Hanoï, revoit le jour dans une édition enrichie d’une quarantaine de pages inédites. Mêlant croquis pris sur le vif et bande dessinée, Clément Baloup nous invite à partager son amour pour ce beau pays et son peuple chaleureux. Objectif atteint !
Né d’un père vietnamien, Clément Baloup a séjourné à plusieurs reprises au Vietnam. Au-delà du simple désir de renouer avec ses racines, il s’est intéressé au sort de ses ressortissants à travers ses Mémoires de Viet Kieu dont le troisième tome, Les Mariées de Taïwan, est paru récemment.
L’acuité du regard qu’il porte sur l’histoire du peuple vietnamien déchiré par la guerre entre nord et sud, est empreint d’une certaine compassion pour le sort d’une population broyée par toutes ces années de conflit. Une période que la jeune génération veut à présent oublier malgré les profondes cicatrices laissées par ce clivage inter-ethnique et politique.
Un automne à Hanoï se présente comme une sorte de carnet de voyage dans lequel Baloup rassemble les souvenirs de ses différents séjours. Un parcours en « roue libre » où il se délecte à croquer ambiances, sites et figures qu’il a pu rencontrer au jour le jour. Du croquis rapidement jeté, parfois à peine esquissé, au dessin plus poussé ou fignolé, cet album offre un bel échantillon de son talent de dessinateur. C’est précisément dans les pages nouvelles que l’on mesure l’évolution de son trait, de son travail sur la lumière et la couleur.
Une fort belle invitation au voyage qui, par ses multiples ajouts, laisse présager qu’il n’a pas encore fini de nous parler du Vietnam. Et, pour sûr, nous ne demandons qu’à réembarquer avec lui pour de nouvelles découvertes.