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La Terreur des hauteurs

couverture de l'album La Terreur des hauteurs

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Jean-Claude DenisDessin : Jean-Claude Denis

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 21.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album La Terreur des hauteurs

Déambulant avec sa compagne sur un chemin des douaniers, au bord de la mer, l’auteur s’arrête tout soudain : « Ça a commencé par une vague sensation de tristesse, un sentiment diffus d’absence et d’abandon. Rien de très remarquable au fond. Je ne me suis pas méfié du tout. »

Mais de quoi l’auteur ne s’est-il pas méfié ? De la peur du vide. De la terreur des hauteurs, ce monstre issu de l’imagination qui toujours triomphe de la raison. Autrement dit, le vertige, qui « absorbe et retient toute pensée cohérente ».

Poursuivant, tant bien que mal, sa marche sur le sentier littoral – « Enfoirés de douaniers ! » –, l’auteur se remémore ces « paniques à bord » qui ont marqué, ô combien, sa vie. Souvenirs discrets ou envahissants, parfois peu glorieux, toujours précis, Jean-C. Denis raconte ces moments, aussi étranges que familiers, avec l’humour, la profonde légèreté et la délicatesse qui caractérisent toute son œuvre.


La critique ZOO sur l'album La Terreur des hauteurs

Il suffit d’une promenade sur les sentiers côtiers bordant le rivage varois par une belle journée d’été pour raviver chez Jean-Claude Denis de vieilles frayeurs qu’il croyait révolues. L’occasion de raconter à son amie qui l’accompagne comment il a dû composer avec la phobie du vertige depuis son enfance. Délaissant le pur récit de fiction, Jean-Claude Denis revient une nouvelle fois sur son propre vécu avec beaucoup d’humour, voire même une certaine autodérision.

Auto-analyse, introspection, on a l’impression lorsque l’auteur égrène ses souvenirs au fil de ces 140 pages qu’il cherche aussi un moyen d’en finir une bonne fois pour toutes avec ce phénomène qui lui a maintes fois pourri la vie. Loin de se borner à constater cette terreur paralysante, il se penche aussi sur ses répercussions dans ses rapports avec son entourage immédiat. Il convoque régulièrement le jeune homme qu’il fut autrefois pour dialoguer avec lui sur son handicap.

En piochant dans ses souvenirs, Jean-Claude Denis se souvient aussi de certaines de ses rencontres dans le cadre de festivals dédiés au 9ème Art, notamment un séjour épique aux Baux-de-Provence avec Philippe Druillet ou en Corse avec Wolinski et Pétillon. Ce genre d’anecdotes aurait sûrement de quoi alimenter un autre album !

Traité au lavis à dominante bleue, son dessin reste égal à lui-même, d’une parfaite lisibilité. Son récit aurait peut-être gagné à être plus resserré, quitte à supprimer quelques séquences comme par exemple celle de son personnage fétiche Luc Leroi apparaissant ici en justicier sous le nom de Luke Leroy dans un western illustré. En focalisant son récit sur sa seule phobie, il s’expose au même accueil mitigé que pour Nouvelles du monde invisible alors que le récit autobiographique de ses jeunes années de Tous à Matha avait un côté plus universel. Cela dit, sa balade sur le bord de mer sous cette belle lumière ne manque pas de charme.


La bande annonce sur l'album La Terreur des hauteurs

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