Le Malouin

Au temps de Surcouf, le capitaine Roscoff dit « le Malouin » est corsaire au service de la France. Alors que son navire doit être désarmé, une étrange rencontre avec un Djinn l'entraîne dans une quête vers un trésor de légendes. Tous, absolument tous les éléments d'une aventure de pirates s'unissent dans ce one-shot pour une lecture-évasion réconfortante.

Malgré de hauts faits d'armes, le navire du capitaine Roscoff doit être désarmé à la fin de la guerre contre les Anglais. Mais la découverte d'une étrange bouteille épargne cette peine à son capitaine. La bouteille contient un génie authentique qui, bien entendu, offre au corsaire trois souhaits. En échange de quoi, celui-ci devra le ramener dans son Arabie natale.

Récit d'aventures maritimes, cette curieuse histoire mêle batailles navales, Mille et Une Nuits, île au trésor, pirates et duperies en pagaille, s'appuyant sur de très nombreux archétypes de l'aventure pour finir sur une conclusion ironique, digne d'un conte. Le récit demeure maîtrisé de bout en bout et referme toutes ses portes à la fin, bien que l'on regrette que certains personnages secondaires ne soient pas davantage creusés.

Le dessinateur de La Guerre des Gaules se reconnaît encore à sa sensibilité historique comme à son trait aquarellé qui nous transporte littéralement dans son époque et nous offre notamment de très belles scènes de batailles navales.

L'album peut décevoir si l'on s'attend à une véritable histoire de corsaires, puisqu'il parle assez peu de Saint-Malo ou de la course pour préférer une aventure de piraterie et de magie. Mais il sait à merveille retranscrire une ambiance de récit de pirates au XVIIIe siècle.