ZOO

Jour blanc

couverture de l'album Jour blanc

Éditeur : Editions Allia

Scénario : Alexis GallissairesDessin : Alexis Gallissaires

Genres : Récit de vie

Public : A partir de 18 ans

Prix : 30.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Jour blanc

Dans la chambre de Paul, tout est parfait. Tout est ordonné. Rien n’est inattendu et rien ne jure. Chaque relief a été effacé, même ceux qui ailleurs séparent encore les jours des nuits. Dans cette chambre, le temps bégaye, la symétrie d’un seul et unique moment. Cette monotonie, Paul l’entretient scrupuleusement car rien ne doit la briser. Alors il doit rester vigilant, il sait que la perfection exige des sacrifices. Après tout, chaque utopie est aussi une aliénation. Oui, entre ces murs, Paul a fondé une société idéale, entièrement dévouée à un seul objectif, un territoire où l’unique loi est celle de la perpétuelle égalité. C’est certain, Paul a créé un monde parfait, à ceci près, peut-être, que, dans ce monde, tout est faux. Mais, après tout, chaque rêve n’est-il pas aussi une hallucination ?


La critique ZOO sur l'album Jour blanc

Déconcertant, sombre, presque anxiogène par instants, Jour Blanc immerge dans l’esprit tourmenté d’un être à bout de souffle. Un superbe ouvrage à la forme hors norme, se dépliant comme un accordéon sur plusieurs mètres de long, à mi chemin entre le livre d’art, le roman graphique et la tapisserie.

Paul, le narrateur de Jour Blanc, travaille dans l’industrie pétrolière, au Canada. Le vent, la tempête, un hôtel paumé, son pote toxico Bill... D’entrée de jeu, le décor est planté. Dans ce microcosme pesant, Paul a fondé une société idéale, entre les quatre murs de sa chambre où il se plait à s’isoler. Envahi par ses états d’âme, il retranscrit ses pensées sous forme de paragraphes au lyrisme ravageur. Les textes imprégnés d’onirisme s’accompagnent de dessins où grouille une faune étrange.

Le lecteur est catapulté dans un voyage sensoriel à travers un imaginaire regorgeant de rêves et de cauchemars. Les dessins au crayon, semblables à des fresques, s’appuient sur les propos du narrateur et illustrent ce qu’il vit de manière métaphorique. Quand Paul raconte avoir pris de la drogue, l’illustration fait voir un homme léchant de manière lubrique la pomme qu’un serpent tient dans sa gueule.

Le lecteur a la sensation de traverser un brouillard opaque pour entrer dans un esprit torturé, d’être le spectateur d’un rêve sinistre. La perte de repères est accentuée par la possibilité de déployer le livre sur plus de 16 mètres, pour y découvrir non plus des images mais une seule vision, une frise gigantesque et bouleversante.

A travers une trame épurée, Alexis Gallissaires parvient à tracer une oeuvre surprenante, incomparable et inclassable : hypnotique.


La bande annonce sur l'album Jour blanc

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