Le lapin de velours

Le doux Lapin de velours adapte chez le Père Castor un classique anglo-saxon de la littérature enfantine, The Velveteen Rabbit, sorti en 1922. Bien que presque centenaire, le texte n’a pas pris une ride et les splendides illustrations mises au goût du jour séduiront également les enfants d’aujourd’hui.

Un matin de Noël, un petit garçon reçoit comme cadeau un beau lapin de velours. Au début, le petit garçon lui préfère des jouets mécaniques, qui ont l’avantage de bouger tout seuls. Mais les jouets en fer ont des roues qui se cassent et des ressorts qui tombent en panne. Petit à petit, le lapin devient le jouet préféré, il dort avec le petit garçon et ils font des cabanes dans le jardin. Aux yeux du petit garçon, son lapin de velours est un vrai lapin, ce qui remplit de bonheur la peluche. Malheureusement, un jour, le petit garçon attrape la scarlatine, maladie grave à l’époque... Lorsqu’il guérit, le médecin ordonne de brûler tous les vieux jouets qui sont des « nids à microbes ».

Le scénario bien construit et progressif s’articule autour du doudou, traitant de l’amour. Jouet préféré, adoré puis délaissé, le lapin est si important pour l’enfant qu’il finit par acquérir une personnalité propre, au moins aux yeux de son propriétaire. Être aimé, n’est-ce pas ça avoir une âme ? L’intrigue, plus subtile qu’il y paraît, offre des personnages soignés et attachants.

Les illustrations modernes de Sarah Massini sont empreintes de beaucoup de douceur et de tendresse. Le trait simple dévoile des décors fouillés et de nombreux détails. Le lapin prend vite corps dans de splendides couleurs pastel qui donnent de l’éclat à une histoire vieille pourtant de près de 100 ans.

Cette réédition somptueuse, dotée d’un marque-page à l’ancienne, permettra aux enfants d’aujourd’hui de découvrir un ouvrage qui a ravi leurs arrière-grands-parents. Un album magnifique qui plaira à toute la famille.