ZOO

Tu pourrais me remercier

couverture de l'album Tu pourrais me remercier

Éditeur : Steinkis

Scénario : Maria StoianDessin : Maria Stoian

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 15.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Tu pourrais me remercier

Réunissant les voix d’hommes et de femmes de tous âges, les histoires contenues de cet ouvrage sont des expériences réelles de violence sexuelle, de violence et de harcèlement.

Tu pourrais me remercier rappelle aux victimes qu’elles ne sont pas seules et à tous qu’aucune agression n’est anodine.


La critique ZOO sur l'album Tu pourrais me remercier

En cette période charnière de libération de la parole des femmes, Maria Stoian a recueilli et illustré des dizaines de témoignages anonymes de victimes, à la fois banals et glaçants. Une lecture éprouvante mais importante...

Vingt chapitres, vingt témoignages. Vingt histoires d’agression, de harcèlement, de viol. Vingt victimes et encore plus de bourreaux. Vingt tranches de vie malheureusement bien trop ordinaires, vingt raisons de se mettre terriblement en colère.

Il y a cette jeune fille droguée et violée en soirée, celle trahie par son meilleur ami, celle qu’on suit en pleine nuit. Il y a ce jeune homme harcelé par une camarade de fac, celui maintes fois agressé par une ex dérangée, celui violé dans un parc par un homme qu’il vient de rencontrer. Il y en a beaucoup d’autres, partout, tout le temps. Il y aussi le dégoût, la honte, la culpabilité, la tristesse. Et ce poids qu’on traîne avec soi...

L’illustratrice Maria Stoian a choisi de mettre en images ces témoignages reçus en ligne parmi des dizaines et des dizaines d’autres. Des histoires anonymes et individuelles, mais qui résonnent bruyamment pour la grande majorité d’entre nous.

À travers ce recueil fort, elle donne la parole aux victimes, une parole livrée brute, dans des tonalités toutes différentes puisque toutes personnelles. C’est pourtant ce terrifiant sentiment de banalité et de résignation qui nous frappe, puisque si toutes font frémir, aucune ne surprend vraiment.

Le dessin de Maria change du tout au tout à chaque chapitre, elle expérimente et adapte son style et sa technique au récit, froid ou bavard, neutre ou expressionniste, naïf ou très graphique... D’aucuns trouveraient ce parti-pris déroutant, il appuie au contraire la singularité de chaque victime en tant qu’individu avant d’être noyé dans ce grand collectif dont on parle (enfin) beaucoup en ce moment.

Évidemment, on est très loin d’une lecture légère, mais elle est nécessaire. Et salutaire.

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