ZOO

La Valise

couverture de l'album La Valise

Éditeur : Akiléos

Scénario : Diane Ranville, Morgane Schmitt GiordanoDessin : Gabriel Amalric

Collection : Les grands noms de la bd américaine

Prix : 15.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs3.5
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album La Valise

Les frontières de la Cité sont fermées. Les Ombres au service du Dux écrasent à loisir ceux qui s'opposent au régime, et les habitants doivent plier ou mourir. Cléophée profite de la situation et utilise sa Valise extraordinaire pour aider les opposants à quitter la ville... contre rétribution. Pour chaque âme passant la frontière, Cléophée recevra autant de fois sept années de vie du fugitif qu'elle aura choisi. Dans son manoir surplombant la vallée, Cléophée joue double-jeu auprès du régime du Dictateur tout en nourrissant sa magie de la vie prélevée aux fugitifs. Mais un soir, l'une d'entre eux vient à sa rencontre avec une proposition inusuelle : aider des rebelles à franchir la frontière dans l'autre sens, pour pénétrer dans la Cité...


La critique ZOO sur l'album La Valise

Unité : telle est la devise du régime du Dux, qui règne sur la Cité. Ses murs empêchent quiconque d'entrer ou de sortir sous peine de mort. Un seul moyen : la Passeuse et sa valise magique, dans laquelle elle transporte les fugitifs hors de la ville, en échange de sept années de leur vie. Coup de cœur pour cet album très réussi.

Dans la Cité dirigée par le Dux, personne n'entre, personne ne sort. Seule la sorcière Cléophée dispose d'un passe-droit et utilise une valise merveilleuse pour faire passer les opposants au régime hors des murs, en échange d'un peu de leur vie. Un double-jeu qui pourrait lui coûter cher car, si elle a l'oreille du Dux, ses agents se méfient d'elle.

En quelques cases, la bande dessinée pose un univers de dictature très évocateur. Mais elle ne se contente pas de ce postulat de base qu'elle dépasse largement dans la suite de l'intrigue. Les découvertes inattendues se poursuivent jusqu'à la toute fin, même dans ce qui semble être un dossier bonus et qui contient de troublantes révélations. Fable fantastique, l'histoire flirte avec le mythe en usant de thématiques fortes : éternelle jeunesse, pacte, passage d'un monde à l'autre.

À l'origine, La Valise était un court-métrage d'animation. Une filiation que l'on retrouve dans le découpage, la mise en scène et même le trait des personnages. Le dessin exploite une imagerie totalitaire inspirée du gigantisme fasciste et d'un mélange d'Art déco et de constructivisme. S'y ajoute une omniprésente opposition de teintes vertes et rouges, symbolisant la zone libre de l'Extra-muros et la Cité. Les jeux de lumière jouent aussi un rôle très important, tranchant entre les partisans du régime, « les ombres », et la résistance.

Puissant, captivant et esthétiquement irréprochable, La Valise est un véritable bijou graphique et scénaristique.

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Commentaire et critiques (1)

Quel graphisme ! Merci pour la découverte...

Le 14/04/2018 à 22h42