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L’Automne à Pékin

couverture de l'album L’Automne à Pékin

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Gaëtan Brizzi, Paul BrizziDessin : Gaëtan Brizzi, Paul Brizzi

Genres : Humour

Public : À partir de 16 ans

Prix : 21.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album L’Automne à Pékin

Il ne sera question ici ni de Pékin, ni d’automne mais d’une valse de rencontres impromptues entre des personnages loufoques (atypiques) dans des situations pour le moins cocasses, et dans un décor étonnant. Chacun est arrivé là, porté par de curieuses ambitions, des appétits déraisonnables ou des rêves insensés. Une foule se presse alors au milieu de nulle part. En Exopotamie (pays loufoque inventé par Vian), les masques vont tomber.


La critique ZOO sur l'album L’Automne à Pékin

Résumer L’Automne à Pékin de Boris Vian publié en 1947 n’est pas chose aisée. Il brasse une telle quantité de personnages dans un esprit proche d’un délire onirique où les séquences s’enchaînent sans autre logique que celle du non-sens et du loufoque absolus. Cette adaptation en bande dessinée est un véritable défi que les frères Brizzi relèvent avec un talent aussi fou que l’esprit du livre.

En à peine quelques pages nous faisons la connaissance de toute une flopée de personnages dont les itinéraires respectifs vont finir par converger vers le désert d’Exopotamie près d’un chantier de fouilles archéologiques menées par un Anglais rappelant vaguement le professeur Philip Mortimer. Dans ce récit choral, l’humour le dispute à l’absurde le plus total sans jamais négliger les personnages qui expriment des sentiments, des ambitions, tous fortement typés.

Il n’est pas surprenant que ce roman de Vian n’ait pas connu un succès public, tant il échappe par ses situations surréalistes à l’esprit cartésien dominant. Pas sûr que cette adaptation change quoi que ce soit au problème : on adhère à cette fantaisie débridée aux accents ubuesques ou on la rejette pour sa gratuité.

Est-ce à dire que Paul et Gaëtan Brizzi se sont fourvoyés en jetant leur dévolu sur ce livre ? Bien au contraire : ils relèvent brillamment ce défi d’adaptation. Que ce soit dans l’ambiance nostalgique de Paris avec ses fameux bus à plate-forme, l’architecture avec cet hôtel parisien perdu en plein désert ou encore l’ambiance des caveaux de St-Germain lorsque ça swinguait : tous ces aspects sont superbement rendus. Quant à la galerie des personnages, Honoré Daumier aurait adoré leur sens de la caricature !

Mais que diable ont-ils attendu aussi longtemps pour se lancer dans la bande dessinée ? Après le noir et blanc de La cavale du docteur Destouches, cette irruption dans la couleur est patente. Parions qu’ils nous réserveront encore de belles surprises.


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