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Écumes

couverture de l'album Écumes

Éditeur : Steinkis

Scénario : Ingrid Chabbert, Audrey LevitréDessin : Ingrid Chabbert, Carole Maurel

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Écumes

Elles s’aiment et après des années d'attente, d’espoir et de désespoir, un bébé est annoncé. Mais la grossesse est compliquée et le pire arrive. Elles vont devoir se reconstruire et lutter contre la douleur.

L’amour, l’évasion sur les terres de leur enfant disparu et les carnets qui se remplissent vont les aider à sortir la tête hors de l’eau, loin des Écumes.


La critique ZOO sur l'album Écumes

Lorsqu’un bébé est annoncé, l’angoisse et l’espoir se mêlent dans une improbable rêverie. Ingrid Chabbert raconte son parcours introspectif et la force de son couple lors d’une épreuve qui transforme le plus beau moment d’une vie en tragédie. Une épreuve dans laquelle maintenir la tête hors de l’eau paraît impossible.


Récompensé d’un Harvey Award en 2019 en tant que Meilleure bande dessinée européenne, Écumes est un roman autobiographique que la scénariste Ingrid Chabbert s’est gardée de mettre sur papier pendant presque une décennie. Un temps justifié lorsqu’on en cerne l’objet : une fausse couche ne fait pas qu’une seule victime. Ceux qui restent, à savoir les parents, sont confrontés à un vide qui ne se comble pas d’un claquement doigt. C’est de temps dont il est question ici. Fait de mois, de saisons ou d’années, le temps y devient un océan onirique rouvrant ou colmatant la blessure au gré d’un rêve ou d’une pensée.

l’évasion sur les terres de leur enfant disparu

L’évasion sur les terres de leur enfant disparu
© Steinkis


Si la scénariste a mis son drame personnel au centre du récit, c’est par le dessin de Carole Maurel que l’histoire se narre le plus fondamentalement. Quand aucun mot ou dialogue n’est capable de faire transparaître les sautes d’humeur des protagonistes, le graphisme prend si bien le relai narratif qu’il rendrait superflu le moindre mot. La dessinatrice de l’Apocalypse selon Magda louvoie entre les visuels. D’abord en couleur, l’album vire aux teintes de gris lorsque les personnages sont au cœur de la tragédie. Les chutes de désespoir viennent alors, le temps d’une vignette dessinée en négatif, ponctuer le récit, tels des coups de marteau supplémentaires sur le mental des personnages. La variété des palettes graphiques et leurs transitions (parfois) brutales apportent un contraste suffisamment fort pour dynamiser la lecture.


Un travail graphique très recherché pour un texte sobre et épuré de superflu. Si l’écriture fait pourtant bel et bien partie du processus de cicatrisation du drame traversé par l’auteur, Écumes se révèle avare en mots ou dialogue. Un silence contemplatif devant une mer onirique couleur sang ou l’image d’une larme qui choit sur un enfant n’a guère besoin de mot pour bouleverser le lecteur.


Écumes raconte un drame, mais derrière chaque drame se déroule une aventure intérieure, imagée et onirique. Un processus créatif que l’on comprend vital pour sortir la tête hors de l’eau et naviguer vers l’horizon, le temps d’une vie.


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