C’est frais comme une chanson des Beach Boys, rock comme un morceau de Led Zep, déjanté comme un extrait du Grateful Dead... Le long road trip qui conduit Ulysse sur les traces de son père est un bijou scénaristique et une vraie réussite graphique. En route dans l’Combi, direction l’île de Wight !
Quand son père lui laisse ses dernières volontés, Ulysse est loin de se douter qu’il va devoir conduire les cendres paternelles en Combi jusqu’à l’île de Wight. Avec une poignée d’amis du père et la bande-son de toute une époque : les Sixties et les Seventies. Au rythme de The Long and Winding Road, titre emblématique des Beatles, Ulysse profite du trip pour faire le point sur sa vie. Avant de réellement découvrir, souvent avec surprise, celle que menait son père...
Au fil du road trip, le lecteur est transporté par une kyrielle d’émotions, du regret à la bienveillance en passant par l’agacement et la mélancolie. Le récit fait preuve d’un engagement, d’une adresse et d’un travail notables.
Les pensées qui animent le dessinateur explosent comme autant d’envie et de volonté de faire bouger les cases. Le trait est plaisant, les couleurs et le lettrage en harmonie totale avec cette quête initiatique, au nom du père. Il y a de la vie et de l’envie dans cette épaisse bande dessinée. Dans le Combi, entourés de vieux rockeurs, on s’y croirait...
Voilà une sacrée réussite scénaristique et graphique qui nous vient de Belgique. Un scénario avec ce qu’il faut de suspense et de surprises, un dessin bien ancré dans la réalité, un travail sur le noir avec une explosion de couleurs en bouquet final : The Long and Winding Road est un excellent prolongement au morceau mythique des Beatles.
C’est l’une de bandes dessinées à sensations du moment. De celles qui délivrent de vraies émotions et touchent au plus profond.