Antoine se lie d’amitié avec Erik, son adversaire en finale d’un tournoi de tennis. Mais un conflit éclate entre leurs pères respectifs et Erik adopte un comportement inattendu... Entre premiers amours et première défonce au LSD, l’été 1967 d’Antoine s’envenime sérieusement... L’été Diabolik, une lecture sous tension, un thriller bouillonnant !
Au cœur des sixties, Antoine a quinze ans. Sa victoire en apparence anodine face à Erik en finale d’un tournoi de tennis provoque une incroyable réaction en chaîne qui va mettre au jour des mystères inquiétants. Dans la foulée, Antoine perd sa virginité et vit son premier trip sous LSD. Vingt ans après, l’écrivain publie son histoire pour tenter d’élucider les nombreuses questions qui le tourmentent depuis cette époque...
Après Souvenirs de l’empire d’Atome en 2013, Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse changent de décennie pour un thriller haletant. Dans un univers rétro, le scénariste mène un récit structuré semant indices et maigres pistes au fil d’une intrigue teintée d’espionnage. Les références sont nombreuses, entre Diabolik, personnage masqué des sœurs Giussani, et l’héroïne Barbarella, en passant par Le Fantôme du Bengale, L’été Diabolik incarne un hommage à la culture narrative des années 1960.
L’univers de la décennie se prolonge dans le travail de l’illustrateur, lui aussi bourré de références, pour un résultat atypique. En effet, la culture Pop des sixties se reflète avec éclat dans le graphisme stylisé et la coloration dynamitée. Les couleurs flashies de Warhol et les cadrages cinématographiques du peintre David Hockney trouvent leur écho dans une BD attachée à l’univers esthétique du mouvement.
Le plaisir que procure la lecture de ce thriller rythmé et efficace, mêlant énigmes et dangers, s’associe à la réjouissance d’y trouver des références de lectures de jeunesse du scénariste. Par ailleurs, quelques pages en fin d’ouvrage expliquent la naissance du projet. L’été Diabolik est un album audacieux et réussi !