ZOO

Cher pays de notre enfance

couverture de l'album Cher pays de notre enfance

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Benoît Collombat, Étienne DavodeauDessin : Étienne Davodeau

Genres : Documentaire BD

Public : À partir de 16 ans

Prix : 24.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • note lecteurs4.8
    2 notes pour 1 critique

Le synopsis de l'album Cher pays de notre enfance

Dans les années 1970, on tue un juge qui dérange, le premier haut magistrat assassiné depuis la Libération ; des voyous braquent des banques pour financer les campagnes électorales du parti gaulliste ; le pouvoir crée de toutes pièces des milices patronales et des syndicats jaunes pour briser les grèves ; le Service d’Action Civique (le SAC), la milice du parti gaulliste, multiplie les exactions, jusqu’au massacre du chef du SAC marseillais et de toute sa famille à Auriol en 1981. Ce sont, sous la présidence de Pompidou et de Giscard d’Estaing, les « années de plomb » à la française. Ces « années de plomb » pèsent de tout leur poids sur le fonctionnement de notre démocratie.

Et si la violence politique a aujourd’hui disparu en France, elle reste encore taboue. Elle a pourtant structuré toute une génération de décideurs politiques, pour certains encore en activité. En nous faisant visiter les archives sur le SAC, enfin...

Lire le synopsis

La critique ZOO sur l'album Cher pays de notre enfance

Le journaliste Benoît Collombat et l'auteur Etienne Davodeau ont enquêté sur les affaires qui ont pollué la Ve République. Ils creusent l'assassinat du juge Renaud et celui, très curieux, du ministre du Travail Robert Boulin, déguisé en suicide. Dans un récit aussi diablement efficace que le coup de crayon d'un spécialiste du genre. Un indispensable.

La Ve République n'a pas été un long fleuve tranquille. Elle a vécu des années de plomb, minées par des assassinats de juges et de politiques, et de multiples exactions du SAC, le service d'action civique. Un joli nom pour cette milice du parti gaulliste, derrière lequel se cachent les pires actes. Assassinat du juge Renaud, méfaits du fameux gang des Lyonnais, mort curieuse de Robert Boulin, ministre du Travail... Rien n'est laissé au hasard.

Le journaliste Benoît Collombat avait bien amorcé ce travail dans son livre Un homme à abattre, contre-enquête sur la mort de Robert Boulin. Pour répondre à un projet dont les deux premiers chapitres sont parus dans l'excellente Revue dessinée, il s'est offert les services graphiques d'Etienne Davodeau. Les deux enquêteurs ont plongé dans la France des années De Gaulle, Giscard d'Estaing et Chirac. Pour en faire ressurgir le pire.

Le trait de Davodeau fait figure de référence en la matière. Car s'il a le don de proposer des fictions bien ficelées, il sait aussi tirer le meilleur de l'investigation dans son noir et blanc à la fois réaliste et imaginatif.

Les expressions de ses personnages en disent parfois plus long que le texte. A travers les pires actes commis durant ce règne de la Françafrique et des affaires parmi les plus sordides que la France a connues, c'est bien dans le cher pays de leur enfance que les auteurs ont décidé de s'immiscer. Sans nostalgie, juste pour essayer de toucher la vérité. Touché, le lecteur l'est, à coup sûr.


Les 5 actualités autour de l'album Cher pays de notre enfance

Toutes les actualités
Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants

Commentaires et critiques (2)

note de la critique de Picsou

4.5

Un des meilleurs Davodeau depuis Les Ignorants, l'enquête est claire et très fouillé.

Le 09/02/2016 à 10h01

Après avoir lu les deux des 5 chapitres dans La revue dessinée, il ne me manque plus d'aller chez mon libraire pour découvrir l'album en entier. J'avais été très impressionné par l'intérêt de lecture que j'avais éprouvé dans ce huit-clos en images.

Le 14/11/2015 à 23h20