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Le Grand Désordre - Alzheimer, ma mère et moi

couverture de l'album Le Grand Désordre - Alzheimer, ma mère et moi

Éditeur : Steinkis

Scénario : Sarah LeavittDessin : Sarah Leavitt

Genres : Documentaire BD, Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Le Grand Désordre - Alzheimer, ma mère et moi

Sarah a toujours eu une mauvaise mémoire. Quand on diagnostique la maladie d’Alzheimer de sa mère, elle sait qu’elle doit noter tout ce qui se passe pour se rappeler les moments de folie, la beauté, la tragédie et les fous rires aussi. Elle nous entraîne avec elle dans le voyage de sa famille en Alzheimer… Un témoignage sur une maladie complexe, et un hommage d’une fille à sa mère.


La critique ZOO sur l'album Le Grand Désordre - Alzheimer, ma mère et moi

Pour immortaliser la maladie d’Alzheimer dont souffre sa mère, l’auteur a décidé de la dessiner, la photographier et la filmer. Armée d’un trait fin à la ligne claire comme de l’eau de roche, elle plonge le lecteur dans l’intimité de Midge et les émotions familiales que la maladie fait naître.

La mémoire n’est pas le point fort de Sarah Leavitt. Aussi, quand les médecins diagnostiquent la maladie d’Alzheimer de sa mère, Midge, elle décide de tout noter, dessiner, photographier et filmer pour conserver une trace précieuse de l’évolution de la démence maternelle. Dans un journal de bord thématique, elle retrace son histoire familiale. Plus sa mère avance dans la maladie, plus l’auteur se rapproche d’elle. Mais la fin est prévisible et inéluctable.


Âmes sensibles, accrochez-vous. Le texte de ce roman graphique est très dense et va loin dans l’intimité. C’est nécessaire pour bien entrer dans la sphère de la mère, de sa maladie et du bouleversement de vie qu’elle entraîne. L’angle choisi touche de plus en plus de monde. Sarah raconte avec pudeur mais réalisme la descente aux enfers. Lecture dure et touchante.

Construit, ce genre de journal de bord joue avec brio l’alternance entre planches découpées en cases et pleines pages, pour mieux mettre l’accent sur ce que la narratrice souhaite transmettre. La ligne claire est adéquate : le thème aurait péniblement supporté un coup de crayon chargé. Le noir et blanc est aussi idéal pour refléter sans fioritures la chape de plomb qui alourdit cette famille.

Ce récit universel est touchant, dans son déroulement comme dans sa mise en dessin. On avance aussi fébrilement que la fille dans la maladie de sa mère, on explore les moyens mis en œuvre par son entourage pour mieux l’appréhender, avec toute la complexité que cela implique. Une BD aussi crédible et aboutie que le sujet est grave et difficile à traiter.

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