Charlemagne

Carlo Magnus, Charles le Grand l’était surement. En tout cas, il l’est trop pour cette BD qui peine à retranscrire la vie du premier homme à avoir unifiée l’Europe sous sa tutelle. On peine à terminer ce tome à la narration chaotique.

Cet album retrace une partie de la vie de Charlemagne, depuis son accession au trône jusqu’à son couronnement impérial. Le parcours de cet homme hors du commun n’étant connu que par écrits postérieurs, la conseillère historique s’est attelée à un travail herculéen. On suit ainsi ce roi en se focalisant sur ses conquêtes et son rapprochement avec le pape. Les saynètes s’enchainent et le lecteur a du mal à suivre le fil des événements. Au détour d’une case, on apprend au choix la mort de son frère ou celle d’un pape.

Le dessin est classique sans être vraiment accrocheur. On a l’impression que certaines cases sont bâclées lorsqu’on voit le peu d‘entrain qu’a mis le dessinateur à varier les personnages. En se penchant sur les soldats qui remplissent les cases de certaines pages, on a l’impression de jouer à Qui est-ce ?, les couleurs en moins.

Car la colorisation constitue le principal défaut de cette BD à laquelle on pardonnerait volontiers les hésitations du scénario et l’ennui du dessin. Un grand nombre de planches sont mal colorisées : la couleur d’un tissu affecte sans distinction le vêtement, la ceinture et la garde d’une épée alors que le marron d’une poutre ne prend pas la peine de faire une pause pour éviter la pointe d’une lance !

Raconter la vie d’un personnage de l’ampleur de Charlemagne est un projet difficile mais passionnant pour qui s’en donne la peine. Malheureusement cette bande dessinée accumule les ratés. Le dossier récapitulatif concluant le tome reste cependant l’aspect le plus intéressant de ce volume...