Durant la Seconde Guerre mondiale, face à la haine nazie et aux massacres d’innocents des personnes se sont levées pour dire non, au péril de leur vie ! Certaines sont entrées dans les réseaux de la Résistance, d’autres ont cachés des juifs. C’est au courage de ces derniers que cet album a voulu, un peu maladroitement malheureusement, rendre hommage.
Le Combat des Justes retrace six luttes pour la justice durant la Seconde Guerre mondiale. Les six individus qui les ont menées ont été par la suite déclarés Justes parmi les Nations. Ces héros anonymes ont pris des risques pour cacher et ainsi sauver des personnes juives. Le sujet est évidement important puisqu’il appartient au corpus du devoir de mémoire. Même si cet exemple de justice est essentiel pour les générations à venir, son traitement déçoit lors de la lecture de cet album.
Il contient trop d’histoires et trop peu de pages pour chacune. Ces histoires si pleines d’humanité, de tension, de danger et si complexes ne bénéficient que d’une dizaine de pages chacune, toutes servies par un ton trop neutre et descriptif. L’horreur de la guerre, les choix à faire et leurs enjeux, l’atmosphère terrible de cette époque, sont trop loin pour déclencher l’empathie et nous tenir en haleine. Ces histoires vécues auraient certainement gagnées en puissance narrative si elles avaient été moins nombreuses mais plus détaillées et fouillées.
L’alternance des dessinateurs et donc de styles permet de rompre l’impression de litanie issue du ton du scénario. Cependant, bien qu’appréciables, ces différents traits et couleurs n’arrivent pas à nous faire plonger dans ces nombreuses aventures humaines en si peu de pages.
Cette noble idée de narrer le combat des Justes aurait mérité un format plus conséquent pour donner l’impact nécessaire à un sujet aussi important.