ZOO

Canicule

couverture de l'album Canicule

Éditeur : Casterman

Scénario : BaruDessin : Baru

Collection : Univers d'auteurs

Genres : Polar / Thriller

Public : À partir de 16 ans

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo2.0

    Scénario

    2.0

    Dessin

    2.0
  • Lecteurs
    note lecteurs1.0
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album Canicule

La Beauce, dans la fournaise d’un été caniculaire. Un Américain en fuite après un hold-up, Jimmy Cobb, s’efforce d’échapper à la gendarmerie lancée sur ses traces. Il vient de dissimuler son butin en l’enterrant à proximité d’une ferme isolée où il trouve refuge, in extremis. Il n’a pas vu qu’un enfant dissimulé dans le blé a assisté à toute la scène. Et ne sait pas encore que la ferme où il se cache est un modèle réduit de l’enfer.

Horace le tyran domestique libidineux, sa femme Jessica vibrante de haine, son frère Socrate confit dans l’alcool, Chim l’enfant battu, Ségolène la folle nymphomane, Gusta la vieille au bord de la tombe… chacun des habitants de cet univers rural en vase clos est une bombe en puissance, taraudé jusque dans l’intimité de sa chair par cette canicule à vous rendre fou. Leurs psychoses conjuguées sont les ingrédients d’un mélange instable et hautement explosif,...

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La critique ZOO sur l'album Canicule

Après avoir enfoui son magot dans un vaste champ de blé sous le regard d’un gamin embusqué, Cobb trouve refuge dans la grange d’une grande ferme, ignorant encore qu’il vient de mettre un pied en enfer. En pleine canicule, la comédie humaine peut commencer.

Baru adapte un polar de Jean Vautrin qu’Yves Boisset a porté à l’écran en 1984. L’auteur du roman avait alors signé du scénario du film et confié les dialogues à Michel Audiard. L’excellent Lee Marvin y incarnait Cobb et était entouré par une pléiade d’acteurs de premier plan : l’adaptation était parfaite !

Baru a su tirer tous les avantages de ce thriller implacable à la mécanique parfaitement huilée, n’hésitant pas à faire disparaître certains personnages et séquences secondaires du roman. Il enchaîne les séquences qui font progresser l’intrigue en animant une galerie de personnages pitoyables ou franchement ignobles pour la plupart d’entre eux, les affublant de trognes peu charismatiques. Même qu’il pousse la caricature un peu loin, affublant Socrate d’un pif d’ivrogne tel celui d’un gugusse de cirque.

L’histoire se déroule souvent sans le moindre texte récitatif, limitant les dialogues à leur stricte nécessité. Tout est dit et exprimé dans son dessin et en cela son adaptation sonne comme l’illustration idéale du médium de la bande dessinée. Mais ce faisant, il sacrifie sur l’autel de l’efficacité graphique la langue si fleurie de Jean Vautrin, la saveur de sa verve inimitable qui font tout le prix de ses romans que Tardi a su beaucoup mieux préserver lorsqu’il adapta  Le cri du peuple. Cette option de vouloir privilégier l’image est, certes, tout à fait louable, cependant, le lecteur amoureux de la plume de Jean Vautrin se sentira quelque peu frustré.

Canicule, un roman, un film et maintenant une bande dessinée qu’il faut avoir lu ou vu et que l’on appréciera plus ou moins selon que l’on soit plus sensible à l’écriture ou aux images fixes ou animées.


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